Mon utopie

Que des avantages, hélas, trafiquables, falsifiables...

Bien sûr, dans mon utopie à discuter, au titre de " rêveur en ergastule" ( google), c'était facile,au sein d'une communauté réduite. Tout était contrôlable.

A l'échelle mondiale ?

Et pourtant ! L'informatisation - sans laquelle il n'est pas de monnaie électronique - ne permet-elle pas le contrôle ?

De récentes affaires - Suisse, Andorre ... ont montré que des fichiers de comptes avaient bonne mémoire. Des listings sont parvenus à des inspecteurs financiers.

Je crois - Internet le prouve- que les banques doivent pouvoir être interconnectées, dans le monde entier.

S'il n'y a plus de billets, les transactions sont toujours informatisées et si chaque humain ne peut avoir qu'un compte, le chemin parcouru par le fric d'un individu doit pouvoir être suivi.

Bien sûr il y a les créateurs de fausses cartes, mais là encore le progrés doit pouvoir attacher la personne à sa carte, même fausse


Dans mon utopie, pas de paradis fiscaux possibles, mais l'avantage de la monnaie électronique était de pouvoir plus facilement évaluer le besoin de monnaie, ou la nécessité de retrait, en fonction des possibilités et besoins.

C'est que la richesse réelle, le vrai pouvoir d'achat, sont faits du lien entre le désir des gens et la possibilité de les satisfaire. Ce qui demande un indicateur fiable, calculant rapidement et en permanence la balance des demandes et des offres.

Une utopie à analyser, à prôner ou à condamner.

Y a-t-il un spécialiste à bord ?

Rousseau a de très belles phrases là dessus... Plus une société est grande plus il y'a de solitaire, plus la société évolue plus les gens sont seuls... L'intérêt les divise.

Je m'explique, l'utopie a très souvent été imaginée sur une île, une ville, une cité... Ce n'est pour rien que le même Rousseau considérait Sparte et Genève comme les villes idéales ( en ne retenant que ce qu'il voulait), car les gens se connaissent. Et je pense que c'est un aspect trop souvent oublier, quand les gens se connaissent ils ont plus tendance à être bienveillant. C'est pour cela que les Fourrier, les Cabet, les More, les St Simon, les Owen, les Louis blanc ( dans une moindre mesure...), imaginaient leur société sur un modèle réduit. Quand on ne connait pas les gens l'intérêt reprend le dessus très nettement, or l'intérêt est un élément qui divise, et c'est cela qui forme les sociétés dites développées.

Pour moi il n'y a qu'un moyen de contrecarrer cet intérêt, ou devrais je dire égoïsme, c'est l'éducation, et là aussi plusieurs problèmes se posent. Platon commence son ouvrage majeur, La République, par dire qu'il faut tuer tous les hommes de plus de 12 ans et mettre les femmes en communs. Problème moral. Mais on comprend pourquoi: pour pouvoir les former, les formater pourrions nous dire. L'utopie passe telle nécessairement par ce formatage des pensées par l'éducation? J'ai bien peur que oui... Et là il faut faire attention au totalitarisme qui guette...

Ce n'est que par le biais de l'éducation que je vois le problème trouvé une solution plausible...

Quant à ton utopie Landord elle me pose un problème pour la dernière partie. Ce que tu dis induit une surveillance assidue des gens, et non seulement sur l'argent mais sur les activités, et là aussi le totalitarisme n'est pas loin... Sans pour autant le mettre à toutes les sauces...

Que des cartes à puces= Big Brother...Hélas !
(mais je n'ai pas d'alternative)

A moins d'un organisme de contrôle indépendant...Corruptible...
Sans issue, me semble-t-il.

NB: une utopie "réalisable" ne serait plus une utopie;
Je crois que l'on devrait analyser de près, et sémantiquement, le mot "utopie", non ?

U topia, le lieu ou personne n'est, si je ne me trompe? Qui n'est en aucun lieu est plus juste je crois.

Ce qui ne veut donc pas dire irréalisable.

Nathanael : tu écris ;

"Quant à ton utopie Landord elle me pose un problème pour la dernière partie. Ce que tu dis induit une surveillance assidue des gens, et non seulement sur l'argent mais sur les activités, et là aussi le totalitarisme n'est pas loin... Sans pour autant le mettre à toutes les sauces..."

Je te remercie d'avoir jeté un oeil sur mon " utopie à discuter ". Je dois t'avouer que j'ai écrit ce texte, sans trop réfléchir, puisque ce n'était qu'une base pour étayer des débats.

Et c'est pour cela que je ne me souviens pas toujours de ce qui est écrit. De quelle dernière partie parles-tu ?

Dans l'ancien forum de Gérard, j'ai reçu sérieusement l'accusation de prôner un totalitarisme. En fait je ne prône rien du tout, sauf une première étape d'utopie : la formation spontanée et libre de groupes de discussion non structurés.
( on m'a aussi accusé d'individualisme forcené ou de communisme intégral )

Pourtant, il me semble que dans " l'ergastule "- lieu de mon utopie- l'éducation forme des êtres les plus libres possibles, susceptibles de s'instruire en permanence de tous sujets. ( aucun totalitarisme ne donne accès libre à l'information). Les petits groupes " abélistes" sont une tradition où les rencontres font partie de la vie ( En Allemagne de l'est, le moindre griffonnement sur un papier, le moindre rassemblement, éveillaient un soupçon de société secrète !). Les décisions des gouvernants se font sous surveillance de caméras pour que les citoyens sachent. Ces gouvernants sont élus, notés en cours de mandats et révocables.

Alors, totalitarisme ?

Peut-être que j'ai mal étudié ce que suggère mes propres écrits. C'est du débat que j'espère ma propre prise de conscience du texte et de ce qu'il induit.

Je te remercie du pas que tu fais vers une discussion. En effet la plupart du temps, mes " lecteurs" ont réagi à un mot, une phrase , ont associé à une époque, un régime politique, mais n'ont pas lu la totalité. Hors il me semble qu'un passsage "litigieux" peut trouver sa contrepartie un peu plus loin ...

D'où mon entêtement à reprendre "mes utopies" une par une, dans l'espoir que la totalité amène à une discussion "politique" et non plus utopique.

Mais le point que tu évoques est fondamental : une société où tout le monde sait tout de chacun, peut-elle permettre la liberté d'action de chacun ?
N'y aura-t-il pas une petite bande pour exploiter l'ensemble des autres ?
Que feraient des intégristes ayant peur de la liberté des autres, voulant imposer leurs propres frustrations élevées en place de conduites modèles ?
Je suis conscient de cela , mais mon utopie première ce sont les petits groupes de citoyens, libres de se concerter et ayant un regard sur ceux qui voudraient les emprisonner de leurs folies : réseau aussi incontrôlable qu'une Franc-Maçonnerie sauvage et dont internet est une illustration.

Il y a long à débattre. Pourvu que l'intérêt demeure.