Faire des enfants

Je pense que c'est en effet ce qui marche le mieux, les parents n'ayant néanmoins pas besoin d'être biologiques.

Entre la passé et l'anticipation, il y a le présent.

L'enfant entre papa et maman, ce que nous avons connu pour la plupart ( encore que mon père fut retenu prisonnier en Allemagne de 1940 à 45) peut nous sembler la bonne solution. Tous nos directeurs de conscience vont dans ce sens. Soit!

Mais regardons un peu :

Combien d'homme indonésiens, africains... et autres, passent des années au-delà de leurs frontières pour gagner un peu de quoi nourrir leurs enfants ... laissés à la mère ou aux grands parents ?

Combien de femmes de l'Est se font gruger et laissent leurs enfants pour avoir de quoi survivre, confiant leur vie à des escrocs proxénètes ?

Combien de jeunes couples sont soumis au nomadisme professionnel, entre délocalisation et flexibilité de l'emploi. Femme d'un côté, homme de l'autre, enfants où ?

Combien d'enfants quittent leurs lits très tôt, pour passer la journée à la crèche, pendant que papa maman sont au boulot, et trop séparés par la vie professionnelle s'apprêtent à divorcer ?

Combien de mères célibataires ou divorcées, de surcroit au chômage, galèrent pour s'occuper, seules, de leurs enfants ?
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Combien de jeunes filles, tentées par la sexualité facile, vantée, mais non enseignée sérieusement, se retrouvent en foyers avec leur enfant, fait sans projet, au hasard d'un instant d'égarement ?

On peut toujours vanter les bienfaits de la famille, du genre de celle qui nous ont si bien façonnés, dans la droite ligne de celles voulues par nos banquiers, nos industriels et nos curés.

Mais que reste-t-il de ce monde qui pourrait nous empêcher de ne pas tenir compte de leurs avis ?

La famille évolue au même rythme que la société (ou bien serait-ce le contraire ?). Donc on ne peut pas garder comme unique schéma celui de la famille classique.
Les choses changent, on n'y peut rien. Quand à savoir si c'est en bien ou en mal, chacun se fait sont idée. Personnellement, je ne pense pas que seuls les parents biologiques soient capables d'élever un enfant. Confier l'éducation d'un rejeton à quelqu'un d'autres, pourquoi pas !

A ce point de notre avancée en utopie, quel que soit le système qui met au monde un enfant, reste à l'éduquer. Qui sera le mieux placé pour le faire ?

Peut-on éduquer un enfant sérieusement si l'on n'est pas directement responsable des fruits de l'éducation qu'on lui donne ? Qui est le plus concerné, affectivement ou pénalement, le parent ou le groupe pédagogique ?

Je voyais, hier, une mère chinoise, confrontée à un fils unique caractériel et addict d'internet, se plaindre à peu près en ces termes : le monde a évolué trop vite, ce que la tradition nous a légué pour élever nos enfants ne suffit plus. Il faudrait nous apprendre à être des parents pour ce monde-ci.

En utopie/anticipation peut-on concevoir une formation à la " parentalité ", voire un certificat d'aptitude préalable à la procréation ou à l'adoption d'un enfant ?

Bien sûr nous sommes toujours en utopie, pas dans un progamme politique

Je n'aurai laissé à personne le soin d'élever mes enfants à ma place et lorsque j'ai pris la décision d'en avoir, j'ai renoncé à ma carrière professionnelle et je n'ai jamais regretté ce choix ; à chacune ses priorités.
Je ne juge aucunement les femmes carriéristes, je dis seulement : à chacune ses choix et ses priorités.

Bon j'fous l'camp hors sujet là, mille excuses !

Ce serait donc aux femmes d'éduquer les enfants? :p J'aime bien cette idée aha

Mais malheureusement je crois que c'est de moins en moins vrai. Une formation à la parentalité, je trouve que cela serait une mauvaise initiative, le but n'étant pas d'uniformiser la société. Il y'a 1000 et 1 façons de bien éduquer et instruire son enfant, en mettant l'accent sur divers aspects, je crois qu'il faut aussi laisser cette liberté aux parents, qu'ils ne soient plus conçus que comme des géniteurs ou des parents légaux, à qui l'on donne un mode d'emploi de bonne éducation.

le but n'étant pas d'uniformiser la société

Mais pourquoi formation est-il forcément associable à uniformité ?

D'où vient cette crainte si souvent formulée : toute organisation conduit à uniformisation ?

Déjà pour élever des enfants il faut connaître des règles d'hygiène indispensables, se nourrir et optimiser leur gestation, savoir leur composer un menu, leur donner un cadre de vie épanouissant ( donc varié !).

Le plus souvent on élève ses enfants comme on a été élevé : caresses ou absence de caresses, domination,surprotection, silences, écoute... Les punitions sont souvent instinctives, traditionnelles ... sans référence psychologique sérieuses...

Dans notre monde, toute activité demanderait formation, savoir pratique préalable... sauf l'art d'élever des enfants ?

Et puis il y a des erreurs à ne pas commettre : tabagisme ou alcoolisation parentale, sommeil non équilibré, nourriture, jeux ...

Enfin peut on croire que notre monde libertaire ( pourquoi pas un peu !) soit directement accessible aux enfants, alors que les parents eux-mêmes n'en mesurent pas la dangerosité.( les enfants de onze ans dans les rues à minuit, les ados ivres aux fêtes du sud ouest en France ...

Au bout du compte, l'éducation ce n'est ni l'uniformité ni l'emprisonnement, c'est l'ignorance qui conduit à ces limitations.

Des conseils oui, une formation non.

Ce qui me vient à l'esprit moi ce sont des trucs dans le genre :" élever ses enfants pour les nuls", ou en titre d'un magazine de psychologie à la mode : comment bien élever ses enfants...

C'est dans l'ère du temps... Chacun se mêle de ce que les autres font.

Je pense un peu différemment donc.

Ce qui me vient à l'esprit ce sont plutôt des mouvements pédagogiques qui expriment leurs points de vue, expérimentent leurs théories sur le terrain.

Le genre éducation nationale qui laisserait le choix entre Freinet, madame de Montesori, l'éducation des jésuites, celles des centres d'éducation par les méthodes actives, etc. Et chaque formateur se ferait une opinion à partir des courants en vogue, l'institution exigeant seulement des résultats positifs.

Là encore cela suppose des groupes de discusion, des brassages d'idées : la confontation des points de vue étant la seule utopie qui me mobiliserait.

N'est-ce pas ce que nous faisons ici ?
Confronter nos points de vue (hélas, à petite échelle et sans impact)

Sans impact ! Pas sûr

Impact sur nous-mêmes, c'est pas si mal

Nathanael a écrit:Des conseils oui, une formation non.

Ce qui me vient à l'esprit moi ce sont des trucs dans le genre :" élever ses enfants pour les nuls", ou en titre d'un magazine de psychologie à la mode : comment bien élever ses enfants...

C'est dans l'ère du temps... Chacun se mêle de ce que les autres font.

Plusieurs livres ont été écrits là-dessus. Le problème est que chacun y va de ses conseils: psychologues, pédagogues, pédopsychiatres, autres parent... mais dans l'application, ça ne donne pas toujours des résultats heureux.

Je prends pour exemple le Dr Spock dont le premier best seller était considéré comme une bible:

Exhaustif sur le plan médical et précis sur les conduites à tenir, Spock se livre dans ses ouvrages à un
travail d'information et de vulgarisation psychanalytique sur le développement. Utilisant des propos recueillis
auprès des parents de sa clientèle de pédiatre, il s'attache à les rassurer sur leur compétence en affirmant
qu'en matière d'éducation, ils en savent bien plus qu'ils ne le croient. Il réhabilite l'affection, la tolérance, le respect de la personnalité, ce qui le fera accuser dans les années 1970 d'inciter les familles à l'absolue permissivité et à la démission. (mon accentuation de cette phrase)
...
Sensible toutefois aux polémiques, Spock a évoqué dans ses dernières publications les limites nécessaires à opposer aux désirs démesurés du jeune enfant.

Source: http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/grands_auteurs/ps_1308_benjamin_spock.htm

40 ans plus tard nous avons encore des parents qui vivent avec cette philosophie du "ne frustrez pas vos enfants", n'ayant pas lu les livres subséquents. Ce qui a donné naissance à une génération (sinon 2) d'enfants rois ou de ce qu'on a nommé "enfants téflon".

À mon avis, il faudrait que la communauté puisse avoir la permission sinon le devoir d'intervenir auprès des enfants quand le parent est absent, hors de vue, ou simplement négligent en matière de discipline et/ou de respect envers la communauté. Ce serait déjà mieux que de s'en remettre à la seule compétence (relative) des parents.

Autant lire l'Emile... Au moins y'a un contenu un peu plus prenant...

Il faut arrêter de croire qu'il y'a une seule et unique façon d'éduquer.

Z'êtes sûrs que bientôt, on n'fera plus crac boum huuuu pour faire des bébés ?

Opaline a écrit:Z'êtes sûrs que bientôt, on n'fera plus crac boum huuuu pour faire des bébés ?

Quelle outrecuidance ! Je suis outré !
Venir parler de crac...Sur ce forum respectable et bien-pensant...
Une allusion au sexe en ma présence !
Je vais devoir prendre des mesures disciplinaires; Non mais...

Ben dézoutre-toi ! Tu vas me donner la fessée ? Waaahooou ! Nan nan, j'ai rien dit !

N'empêche, Opaline soulève là une question importante. Rien ne dit que dans l'avenir la norme ne deviendra pas la fécondation in vitro. Cela collerai avec la modification génétique des enfants, étant donné que ces "préférences" ne peuvent être opérés par la voie naturelle.

Bien sûr, les rapports sexuels resteraient possibles, heureusement ! Néanmoins, les rapports stériles pourraient devenir la généralité (ils sont déjà la généralité, mais cela pourrait devenir bien plus important).

C'est ce qu'on appelle en langage militaire, tirer à blanc

lilnono a écrit:N'empêche, Opaline soulève là une question importante. Rien ne dit que dans l'avenir la norme ne deviendra pas la fécondation in vitro. Cela collerai avec la modification génétique des enfants, étant donné que ces "préférences" ne peuvent être opérés par la voie naturelle.

Bien sûr, les rapports sexuels resteraient possibles, heureusement ! Néanmoins, les rapports stériles pourraient devenir la généralité (ils sont déjà la généralité, mais cela pourrait devenir bien plus important).

Quelle horreur !

Lilnono écrit :

...fécondation in vitro. Cela collerait avec la modification génétique des enfants, étant donné que ces "préférences" ne peuvent être opérés par la voie naturelle.

La modification génétique des enfants ouvrirait la porte à des pratiques que la majorité des humains n'est pas prête à accepter.

Dans la pseudo nouvelle, sur le site que je supporte, utérus artificiels et modifications génétiques pour créer d'autres espèces que l'espèce humaine, semblaient hors du cadre même de l'utopie pour terriens. C'est pourquoi elle n'est évoquée que pour des extra terrestres

Là il ne s'agit plus d'anticipation concernant l'humanité