Quel intérêt dans les langues mortes

Un petit garçon de 12 ans vous demande quel intérêt y a-t-il à apprendre les langues mortes (latin et grec principalement). Que lui répondez-vous?

Que le grec et le latin servent à raisonner logiquement, à faire de l'éthymologie, et sont de grande aide quand on veut étudier les sciences.

Quelqu'un n'a-t-il pas dit:
"La botanique, c'est l'art d'insulter les fleurs en grec et en latin" ?

He he
Donc, on a:
-raisonnement (logique)
-étymologie
-aide pour les sciences.

Autre chose?

Oui; les traductions ouvrent l'esprit, enrichissent ta syntaxe, même dans ta langue maternelle, sans compter la découverte d'auteurs anciens dans le texte, comme Sénèque, Ovide, Xénophon,Platon....
La pratique des traductions latines facilitent ultérieurement les traductions des langues vivantes.

Sans même avoir étudié particulièrement le latin et le grec, tu remarques vite que les mots ont les mêmes suffixes et préfixes, ça aide bien pour l'orthographe et la compréhension de mots inconnus. Ca fait travailler l'intelligence, qui est la capacité de créer des relations, justement, entre le connu et l'inconnu. Ceci dit, tout dépend du contexte, le latin te fera une belle jambe sur une île déserte, par rapport à quelqu'un qui sait construire une cabane. Cependant, à armes égales, une personne qui a lu les textes anciens pourra peut-être faire de l'huile ou du vin à partir de ce qu'elle trouvera dans l'île (par exemple).

Pour l'Histoire : connaître les racines de sa langue présente un intérêt de filiation, surtout si l'on travaille sur les langues indo-européenne. Le latin enrichit la connaissance du français par ailleurs. Ça sert aussi à se la raconter en balançant des phrases latines quand on parle.

Mais avant tout : à accéder à une autre logique et un autre mode de pensée. Le latin, comme le grecque, est plus concis que le français, et c'est un exercice pour l'esprit que de lire du latin.

Moi le premier argument que j'aurais mis c'est: l'Histoire, connaître le latin et le grec permet aux archéologues de retracer l'histoire.

Merci pour votre apport, les potos!

Toute connaissance peut a priori être bénéfique, mais je regrette parfois que l'apprentissage du français ne soit pas plus poussé. Je risquais de me faire lyncher en le disant aux autres, en classe, mais j'ai toujours trouvé qu'il n'y a pas assez d'heures de cours dans une journée. Que supprimer ?
Quand on voit déjà l'absentéisme des prof's. Mais qui débloquerait un salaire de prof pour qu'il y ait une permanence de français à l'école ? je crois avoir lu (dans Pagnol ?) qu'avant, le directeur remplaçait le défaillant, mais dans une école de 1000 élèves, bien sûr, cela ne peut se faire.
Nous ne voulons pas d'écoles "ghetto", mais quand la moitié (et c'est souvent bien plus que ça, je sais de quoi je parle) des élèves maîtrisent à peine la langue, ce sont les "normaux" (traduisez : dans la norme) qui trinquent. Et comme les allochtones ne parlent pas tous la même langue, il est bien difficile de les aider vraiment.
Bon, je digresse.

Je ne suis pas d'accord.
On apprend pas assez à l'école, ça c'est clair.

Par exemple, j'ai du lire un livre de grammaire française de niveau université pour découvrir quels étaient les types de raisonnements, de discours, etc... qui existent. En gros, un livre qui apprend vraiment l'analyse, ce dont on a besoin pour faire une dissertation et un commentaire de texte correct, mais que l'on apprend pas ua lycée. What a shame!

L'exemple est un argument par analogie, il m'a fallu le lire dans un livre.
Pourtant dans un texte, on nous demande un argument appuyé par un exemple. C'est antithétique...

Bref.

Ensuite, ce qui fait vraiment défaut (adsum) c'est la manière d'enseigner.
La pédagogie n'est plus adaptée.
Elle n'est plus adaptée aux besoins ni aux désirs.

Il y a donc un décalage entre l'élève et le programme du prof. Et je crois qu'on ne recherche pas vraiment de solution pour cela.

Pour le reste, il faudrait partir sur des cas concrets et faire des classifications sociologiques compliquées, ce n'est pas mon domaine.

Il y a eu une année où j'étais LA SEULE francophone d'origine, dans ma classe. A tout hasard, je précise que j'habite la région francophone de la Belgique
Ce qui m'a sauvée ? en général, les prof's me laissaient lire aux cours, pendant qu'ils apprenaient le vocabulaire de base aux autres élèves.
C'est pas un sérieux problème, ça ?
Pour les élèves qui n'apprennent rien et pour ceux qui vont passer six années (rêvons) d'études secondaires à simplement se mettre à niveau, ce n'est pas normal et personne n'y trouve son compte.
Petite explication : les appellations CM2 etc n'existent pas chez nous. Nous pouvons entrer à 2,5 ans en classes maternelles. En première primaire à 6 ans, les primaires durant six années donc en principe jusqu'à douze ans. Ensuite viennent les six années de secondaires, scientifiques, latin-grec, générales, techniques ou professionnelles.
En Suisse, c'est encore autre chose, d'après mes cop's : l'enfant apprend réellement un métier à son adolescence, même pour être employé de bureau il fait des stages en entreprise, ce qui n'est pas bête du tout.
En France, ça fonctionne exactement comment ?
Parce que depuis le décret de Bologne, le BAC est harmonisé, mais pas pour les études antérieures, je pense ?

3 ans à 5 ans maternelle (petite, moyenne, grande section)
6 à 10 ans primaire
CP (cours préparatoire)
CE1 (cours élémentaire 1)
CE2
CM1 (cours moyen 1)
CM2

Ensuite de 11 à 14 ans le collège
6ième
5ième
4ième
3ième

Puis de 15 ans à 18 ans le lycée
Seconde
Première
Terminale

Et l'université
Licence (3ans)
Master (2 ans)
Doctorat (3 ans)
Et médecine c'est plus long

OU
Prépa (sur deux ans)
Et grande école
(sur 3 ans)

Merci, c'est plus clair pour moi, maintenant
Et excuse-moi pour tous les H.S. !

Non, non ne t'excuse pas. L'apprentissage des langues mortes fait certainement plus parti de l'éducation que ce que l'on pourrait penser!