Ruer dans les brancards ou être conciliant.

Êtes-vous du genre à ruer dans les brancards ou plutôt à être conciliant, préférant rester coi pour ne pas envenimer les choses ou ne pas faire d'esclandre ?

Avez-vous souvent du mal à réfréner votre impétuosité ou êtes-vous du genre calme, imperturbable, placide ?

Incorrigible soupe au lait, je suis, et resterai.
Rester coi ? Mouarf !
Conciliant avec les avis intelligents, logiques, et argumentés.
Intraitable avec les autres.

Réponse prévisible venant de toi !

grumpythedwarf a écrit:Incorrigible soupe au lait, je suis, et resterai.
Rester coi ? Mouarf !
Conciliant avec les avis intelligents, logiques, et argumentés.
Intraitable avec les autres.

Coi! Coin! Coin!

Je suis du genre soupe à l'oignon et croutons! ! !
Je ruade où je veux d'abord!

Si je suis d'accord je le dis!
Si je suis pas d'accord, je le dis aussi.
S'il y a de quoi être indigné (même si c'est peu) je le suis.

Mais je ne suis pas ce que je suis si c'est juste pour être ce que je suis!

King of Blues a écrit:Si je suis d'accord je le dis.
Si je suis pas d'accord, je le dis aussi.
S'il y a de quoi être indigné (même si c'est peu) je le suis.

Bon, jusque là c'est clair.

King of Blues a écrit:Mais je ne suis pas ce que je suis si c'est juste pour être ce que je suis.

Mais alors là, ce n'est plus clair du tout !

Pour tout dire, on nage en pleine soupe.

King of Blues a écrit:Je suis du genre soupe à l'oignon et croutons !

... je ne suis pas ce que je suis si c'est juste pour être ce que je suis !

Bon dis donc Soupaloignon, tu pourrais-t-y pas nous expliquer ce croûton-là ? L'est tit peu coriace sous la dent, tu vois ?

Eh bien.

Il y a des gens qui on l'esprit de contradiction.
Il ne sont pas d'avis contraire parce que leur propre réflexion les amène à l'être, mais être d'avis contraire est chez eux une fin en soi.

Si je suis d'accord, je pense que ce qui est dit est juste, ou vrai, selon ma réflexion.
Si je ne suis pas d'accord, c'est parce que je pense que ce qui est dit est faux, ou immoral.
Si je m'indigne, c'est parce que je trouve une chose intolérable, indigne d'être dite, faite ou pensée.

C'est ce que je voulais dire par: "je ne suis pas ce que je suis si c'est juste pour être ce que je suis !"

Voilà ! C'est plus clair.

Eh bien oualà, suffisait de demander !

Bon, alors qu'est-ce qu'on fait? (désolé j'adore le Livre de la Jungle )

Pour répondre à la question d'Opaline, je suis plutôt calme et toujours un peu surprise de voir les gens partir au quart de tour. Et sur des malentendus la plupart du temps. Ceci dit, être conciliant ne veut pas forcément dire rester muet, attendant que ça se passe.

Cela dépend des stimuli.
Autant je peux être patient avec les gens raisonnables, autant ceux qui m'horripilent feront les frais de ma mauvaise humeur (il y en a peu, très peu)

grumpythedwarf a écrit:Autant je peux être patient avec les gens raisonnables, autant ceux qui m'horripilent feront les frais de ma mauvaise humeur

J'avais remarqué oui.
Chacun son caractère.

Mais t'as toujours pas trouvé le moyen de ne pas te sentir exaspéré ?


(et je n'ai pas fait de droit, non )

Je suis d'un tempérament plutôt calme, réservé et discret mais je reconnais que lorsqu'on me cherche des crosses, je ne me laisse jamais écrabouiller les panards sans piper mot et mon tempérament impulsif reprend alors le dessus mais dans ma vie réelle, les gens semblent plutôt apprécier cette façon de faire car comme ils disent : "au moins avec toi, on sait à quoi s'en tenir car tu ne pratiques ni le faux-semblant ni le non-dit et on voit tout de suite à ta tête si y'a un truc qui ne va pas comme tu veux !"

Opaline a écrit:mais je reconnais que lorsqu'on me cherche des crosses, je ne me laisse jamais écrabouiller les panards sans piper mot et mon tempérament impulsif reprend alors le dessus

J'ai un peu de mal à comprendre cela, j'avoue. Encore plus sur un forum. Tu vois, comme si on y jouait sa réputation, son honneur ou qu'il était important de s'y défendre. Bon, d'un autre côté Sénèque est mon pote depuis quelques années ; ceci explique peut-être cela.

Cerise tu n'as peut-être pas vécu ce genre de situation sur un forum avec beaucoup d'utilisateurs qui ont l'insulte facile (c'est à dire automatique quasiment).
Si jamais tu te fais agresser tu dois ou ignorer ou répliquer. Mais dans certains cas tu es obligé de répliquer pour que ça cesse.
Comme dit Onfray celui qui à tout prix veut éviter la violence est perdant d'avance.

Cerise a écrit:

Opaline a écrit:... je reconnais que lorsqu'on me cherche des crosses, je ne me laisse jamais écrabouiller les panards sans piper mot et mon tempérament impulsif reprend alors le dessus.

J'ai un peu de mal à comprendre cela, j'avoue. Encore plus sur un forum. Tu vois, comme si on y jouait sa réputation, son honneur ou qu'il était important de s'y défendre...

Il est moins aisé de se faire respecter sur un forum virtuel (l'écrabouillage de panards dont je parlais), du fait qu'on n'a que les mots écrits comme moyen d'expression pour se "défendre" en cas d'attaque.

Du fait qu'on ne voit pas et qu'on ne "connait" pas les gens, il est plus aisé de faire abstraction de leur éventuelle malveillance, certes et à force d'expérience forumique, on acquiert le détachement nécessaire.

Cerise a écrit:

grumpythedwarf a écrit:Autant je peux être patient avec les gens raisonnables, autant ceux qui m'horripilent feront les frais de ma mauvaise humeur

J'avais remarqué oui.
Chacun son caractère.

Mais t'as toujours pas trouvé le moyen de ne pas te sentir exaspéré ?


(et je n'ai pas fait de droit, non )

Si, je viens d'en découvrir un, grâce à toi.
Loué soit Sénèque !

De toute façon avec les gens malveillants il n'y a rien à attendre : être malveillant est bien souvent une couronne dont on ceint son crâne et dont on tire gloire. J'avoue que je suis moins impulsif que ces dernières années où j'allumais mes mèches avec le même feu que l'artillerie de Napo à Austerlitz. J'ai appris à mettre de l'eau dans mon vin : quand quelqu'un ne me plaît pas, quand je sens la raillerie bête en fermentation active, je passe outre. Si la personne insiste, j'ai suffisamment de lexique offensif pour lui mettre une trempe. Mais c'est rare : depuis l'époque sombre des grandes engueulades sur l'autre fofo, j'ai résolu d'acheter une conduite et de ne converser qu'avec des interlocuteurs corrects et intelligents.

King of Blues a écrit:Cerise tu n'as peut-être pas vécu ce genre de situation sur un forum avec beaucoup d'utilisateurs qui ont l'insulte facile (c'est à dire automatique quasiment)

Si justement.
C'est d'ailleurs hallucinant de voir dans quelle bêtise crasse, dans quelle bassesse, dans quelle vulgarité certains se complaisent à descendre en absence de toute modération. Les premiers forums sur lesquels je suis intervenue étaient ainsi. Je n'étais pas trop sensible aux insultes à la base, j'ai donc essayé de discuter, de comprendre, persuadée que certaines attaques, certains acharnements ne pouvaient être dus qu'à une incompréhension mutuelle. Puis comme le dit Globouille, je me suis aperçue que la malveillance gratuite et "heureuse" d'être (encore que..) existait bel et bien et qu'il n'y avait rien à en attendre. L'effet de meute (de clan) produit aussi des comportements à peine croyables. Donc oui, j'ai connu. Et, paradoxalement, j'en ai autant appris sur les autres (le pourquoi de certains comportements) que sur moi-même (pourquoi telle chose me touche, m'atteint, et pas telle autre). Ce que j'en ai retenu, de plus important peut-être, est qu'en aucun cas, je ne suis définie par ce qu'un autre pense ou dit de moi et que je n'ai pas à me justifier d'être la personne que je suis. Une seule (et rare) exception : certains malveillants sont intelligents et fins psychologues. Ceux-là, une fois notre orgueil mis de côté, mettent parfois en lumière (un peu dans la douleur) des côtés de nous-mêmes qu'on préférerait ne pas voir et que l'on accepte enfin de regarder en face. Si je ne fréquente plus ce genre de forum, je ne regrette pas de l'avoir fait. Mais aujourd'hui, je ne perds plus mon temps avec les malades : je ne suis pas thérapeute de toute façon.

Pour finir, il me semble que sur un forum, parvenir au "détachement nécessaire" dont parle Opaline se répercute automatiquement en positif dans notre quotidien.

King of Blues a écrit:Comme dit Onfray celui qui à tout prix veut éviter la violence est perdant d'avance.

Ce n'est pas mon avis : dans le cadre d'un forum, celui qui refuse d'entrer dans un conflit stérile est toujours le seul vainqueur. Une exception cependant (y'en a toujours) : lorsqu'il s'agit de défendre d'attaques dégueulasses quelqu'un qui paraît fragile.

Plusieurs ici ont vécu ce genre de mésaventure, et ont connu la turpitude-le mot n'est pas trop fort- dont certains sont capables.
L'acharnement, pour ne pas dire la curée, dont une de mes amies a été victime, je l'ai côtoyé aussi.
Cela a été, tout comme pour toi, une leçon profitable;
c'est pourquoi j'essaie de couper court à toute velléïté d'agressivité, afin d'éviter tout malentendu.
Quant au "détachement nécéssaire", sur un forum, je pense que peu y parviennent.Mais je conviens que c'est un idéal à atteindre.

J'ai remarqué aussi que la concision, dans ce qu'on veut faire passer, est la condition sine qua non pour éviter les quiproquos.
Je n'y arrive pas toujours, le français n'étant pas ma langue maternelle.

On en revient à la question que j'avais posée il y a quelque temps : un forum virtuel serait-il une excellente leçon de vie, "virtuelle" certes mais leçon de vie néanmoins ?

Tu le dis toi-même, tu as fait au fil du temps et de tes moments forumiques un travail sur ton "impulsivité".

Je me découvre des trésors de patience avec quelques olibrius des deux sexes qui me cherchent régulièrement des crosses sur un autre forum mais je passe outre et ne leur accorde même plus une réponse explicative car j'ai enfin compris que c'était en pure perte ;

ils et elles n'ont plus droit qu'à mon indifférence et j'imagine sans peine à quel point ça doit les faire bisquer, avides de "reconnaissance" et d' "existence" virtuelle qu'ils et elles sont ; je les relègue dans le tréfonds de l'invisibilité et de l'inexistence virtuelles...

La sagesse même. Je devrais pouvoir m'y résoudre.