Les aptitudes et l'intelligence.

*

Comment que t'arrives à dire ce que je n'arrive pas à dire moi même, ma Roussote!
Tu es formidable!!!!

L'enseignement assisté par ordinateur permettra peut-être à chaque enfant - à l"école- de progresser à son rythme. ( Ce que les classes FREINET essayaient avec de multiples fichiers individuels).

Et l'école donnera - ce que n'ont pas les enfants isolés dans leur famille- une dimension sociale à l'éducation.

*

Chez nous, il existe des écoles spéciales où l'on apprend le bilinguisme français/occitan ; ce sont les calandrettes (calandretas). Elles fourmillent dans tout le pays d'Oc. Les Basques ont les leur, qu'ils appellent Eskola.
Beaucoup d'enfants de ce coin-là de France apprennent aussi très tôt l'espagnol, ce qui donne lieu à des jumelages avec le pays voisin. Ainsi, Oloron et Huesca sont-elles jumelées pour cette belle cause.

Les enfants ont aussi besoin de côtoyer d'autres enfants de leur classe d'âge, de leur sexe et de l'autre sexe, d'enfants plus grands ou plus petits...

Mais j'ai été également témoin de la dégradation de l'école publique à la suite- c'est mon avis- d'une dégradation de la formation des maîtres.

J'attribue cette dégradation au changement fait dans les écoles normales dinstituteurs.
Avant les années 70 ( ?) les normaliens, boursiers, y passaient le bac sous la conduite de professeurs qui avaient donc à faire à un public sélectionné par concours et ne demandant pas trop d'effort à ces professeurs.
La formation professionnelle était assurée par des " maîtres d'application" coordonnés par les directeurs d'école annexes aux écoles normales, tous maîtres chervronnés.

Brutalement, les élèves maîtres furent sélectionnés parmi des bâcheliers, puis des licenciés, puis, bientôt, mastérisés. Ces professeurs du secondaire devinrent du jour au lendemain formateurs d'élèves déjà diplômés, dans des IUFM .( Instituts universitaires de Formation des Maîtres)

Ces professeurs, sans avoir jamais eu à faire à des enfants du primaire, devinrent expert en pédagogie... De plus les écoles normales abordèrent une formation continue pour instituteurs déjà titulaires.

En résumé" pour garder le dessus" ,ces professeurs, pédagogues improvisés ", décalèrent les vérités pour déboussoler les maîtres et avoir "du neuf à vendre".
Jusqu'à ce que, incapables de montrer comment ensigner, ils en vinrent à décréter que l'école primaire n'était pas faite pour enseigner ( lire ce livre d'une normalienne écoeurée : l'institutrice clandestine)

Il faudrait remettre à plat l'école primaire, bien menacée par ailleurs, par les troubles, les moeurs, les modes, les télés... de nos modernes sociétés.

...

landord a écrit:Les enfants ont aussi besoin de côtoyer d'autres enfants de leur classe d'âge, de leur sexe et de l'autre sexe, d'enfants plus grands ou plus petits...

Oui, c'est encore un point essentiel "pour" la scolarisation. Le "contre" prenant de l'ampleur étant la médiocrité grandissante du système. Dans ce domaine aussi, il faudrait entrer en résistance et autrement qu'en mettant ses enfants dans le privé.

*

roussote a écrit:A noter que les parents qui dé-scolarisent leurs enfants ne les désocialisent pas forcément ...c'est un cliché pour faire peur ça!

Bien sûr. Je pensais plus spécialement à ceux qui ne vivent pas en ville et pour lesquels les transports et activités multiples ne sont pas toujours évidents. Sinon oui, la déscolarisation n'est pas encouragée, c'est certain. De futurs citoyens élevés et instruits hors du système éducatif en vigueur. Attention, liberté ... danger ! Lol.

Voilà encore un exemple des dangers potentiels d'une "sortie de norme".
Tant qu'on reste dans le moule, on est en sécurité ?

A cette différence notable que nous sommes un poil plus évolués que les gnous (enfin, en principe... ), ma chère Roussote.

...

roussote a écrit:Parfois le poil , on a du mal à le voir ...

Si on tient compte du nombre de quidams qui marchent depuis peu sur leurs pattes arrières, on peut considérer cela comme normal...