Un jeune homme décède en sortant de l'apéro géant à Nantes.

Un jeune homme de 21 ans s'est tué à Nantes en tombant d'un pont à la sortie d'un apéro géant Facebook, premier accident mortel depuis l'essor de ce type de rassemblements qui suscitent l'inquiétude et la réprobation des autorités.

Ces rassemblements festifs, suivant des appels lancés sur le réseau social Facebook, se multiplient depuis plusieurs mois en France.

Le jeune homme mort jeudi quittait l'apéro géant qui a réuni au plus fort, entre minuit et 01h30, de 9 à 10.000 personnes sur la place Royale de Nantes, selon les derniers chiffres des autorités.

La victime est passée par-dessus le pont de la Rotonde, dit Pont LU, et a fait une chute de cinq mètres sur la tête. Les amis qui l'accompagnaient, et qui "avaient consommé de l'alcool" pendant la soirée selon la préfecture, ont immédiatement prévenu les secours.

Une enquête pour "connaître avec exactitude les causes du décès" a été diligentée, selon la préfecture. Celle-ci a estimé que "+l'apéro+ s'est confirmé être un rassemblement comportant des risques très sérieux" avec "un coût élevé" et favorisant "les conduites dangereuses". Elle a aussi mis l'accent sur "une forte présence de mineurs et d'adolescents", en particulier en début de soirée mercredi.

Après un premier apéro géant en novembre 2009 qui avait compté 50 comas éthyliques et des chutes dans la Loire, la préfecture de Loire-Atlantique avait mis en garde les organisateurs. Elle avait répété que l'apéro de mercredi soir se déroulait "en dehors du cadre légal".

La vente de boissons alcoolisées avait été interdite dans une large partie du centre-ville.

De nombreux effectifs avaient été mobilisés: 570 personnes dont 370 policiers et gendarmes. A l'issue de l'apéro, 41 personnes ont été placées en garde à vue (trafic de stupéfiants, dégradations, ivresses ou violences...).

Christophe Moreau, sociologue de l'université Rennes II, spécialisé dans l'étude des phénomènes de jeunesse, a participé à l'apéro de Nantes. Selon lui le rassemblement était "festif", avec des "gens qui se parlent beaucoup" et "des actifs", pas seulement des ados, a-t-il raconté à l'AFP.

Interrogé sur le décès dramatique, il a estimé qu'il n'y avait "pas de risque zéro". Lui-même a craint que quelqu'un ne tombe de la fontaine où s'étaient juchées des dizaines de personnes.

M. Moreau préconise qu'autorités et organisateurs de ce type d'évènements, même s'il s'agit bien souvent d'une nébuleuse, organisent l'espace public lors des apéros: poubelles, sandwichs, espaces de danse et qu'ils "réfléchissent sur les politiques éducatives et de la jeunesse".

Ces rassemblements, fait-il remarquer, empruntent aussi à la tradition espagnole de boire et de se rassembler dans la rue, ce qu'on appelle le +botellon+.

A Montpellier, où près de 10.000 personnes se sont rassemblées aussi à l'appel de Facebook, la nuit s'est bien terminée qu'à Nantes. Les secours ont pris en charge 29 personnes, 10 ont été hospitalisées mais sans coma éthylique.

Le 23 mai prochain, un apéro est prévu au champ de Mars à Paris.

Source : http://actu.orange.fr/

Lorsque je lis ton message, et il est vrai que c'est triste que des évènements festifs se terminent de la sorte, ça me fait repenser aux évènements, qui d'ailleurs restent d'actualité, les fameuses
raves-parties.

Si dans un premier cas, cela relève d'un réseau social qui regroupe une communauté de facebook sur le plan local, dans le second, c'est le réseau musical qui permet de rassembler des personnes aussi. Et dans les deux cas, il y a eu des décès. Et ce que je regrette, c'est que quelques personnes connaissent des issues tragiques et les pouvoirs publics prennent des décisions complètement démesurées.

Dans ces grands apéro facebook, tous ne vont pas jusqu'à boire plus loin que ses propres capacités physiques. Bien d'autres évènements qui n'ont rien à voir se soldent aussi par des comas éthyliques voire des chutes de ce genre. Tout comme les raves parties, tous ne se droguent pas. J'y suis allé plusieurs fois, pas une seule fois je n'ai pris de ces saletés.

Ce que je trouve de triste à notre époque (peut-être j'en fais partie aussi avec un aspect certes relatif), c'est qu'on soit contraint de passer par du virtuel pour se connaitre davantage en réel. Cela se traduit par le fait que la communication directe est de moins en moins aisée, et qu'on peut tout à fait rencontrer son propre voisin et sympathiser avec lui via ce réseau social (ou un autre), alors que dans le couloir, c'est un bonjour timide et froid qui se constate.

Lorsqu'une communauté aussi importante se rencontre, il n'est pas exclu qu'il y ait des débordements et des excès. Doit-on en conclure que les réseaux sociaux sont des dangers pour les gens ?

Localement, j'ai remarqué que des bars créent leur propre communauté facebook, donc ce phénomène n'est pas prêt, pour l'instant, de se terminer.

Ce qui est aussi très dommage, c'est que des rencontres se terminent de façon dramatique, et que certaines personnes ne sont pas capables aussi de s'autodiscipliner avec l'alcool.

Enfin, les regroupements de ce genre ont toujours inquiété les pouvoirs publics, parfois avec raison, parfois aussi à tord.

En tout cas, la presse comme les pouvoirs publics ont pris l'affaire très au sérieux, car on ne parle que de cela dans les informations aujourd'hui, sur ces apéro géants.

Je reconnais en effet que les dangers existent : vols, viols, agressions et plus encore avec l'alcool. Mais de là y voir systématiquement des dangers partout...

Il est clair qu'il est plus délicat pour les pouvoirs publics de maîtriser une foule qu'un petit groupe d'individus.

Ce qui m'inquiète, c'est qu'il semble que la population soit souvent mineure, et parfois inconsciente d'un tel rassemblement.

Toutefois, beaucoup prennent plaisir à faire la fête, mais je reste inquiet du fait qu'on ait besoin d'aller sur le net pour pouvoir se rencontrer dans le réel.

Après, sur la question de manipuler ou non une foule, certains savent très bien le faire, car qu'on le veuille ou non, nous sommes très souvent des moutons ; après, que ce soit systématiquement le cas, il arrive aussi qu'un rassemblement se disperse si elle se trouve déçue de quelque chose. Parfois, si cela dégénère en violence, la fête est terminée, mais un discours, spectacle décevant, on peut s'attendre aussi à la même chose.