L'euthanasie.

Non, je n'en vois pas....car le but est le même.

loli a écrit:Non, je n'en vois pas....car le but est le même.

Moi non plus.
Ceci vient peut-être du fait qu'Opaline est croyante et nous non ?

Je suis croyante aussi..
mais bon..je respecte son choix.
Car c'est un choix intime qui ne regarde que chacun d'entre nous.

Si j'en avais la force, j'arracherais moi-même les tuyaux me reliant à une machine me maintenant artificiellement en vie en remettant mon âme à Dieu mais je ne demanderais pas de piqûre mortelle... Comment vous faire comprendre ??? Je ne trouve pas les mots adéquats et vous ne me comprenez pas...

... et de toute façon, j'espère que pareille épreuve me sera épargnée, que ce soit à la place de la personne en souffrance ou à celle de la personne qui assiste, impuissante, à la souffrance d'un être cher...

Vous avez raison toutes deux.
En fin de compte, c'est un jugement personnel.

Bien entendu car je ne me permettrai jamais de juger quiconque... Il peut m'arriver de juger un acte que je considère répréhensible mais je ne juge jamais les personnes car qui suis-je pour me permettre de juger ?

Opaline a écrit:Bien entendu car je ne me permettrai jamais de juger quiconque... Il peut m'arriver de juger un acte que je considère répréhensible mais je ne juge jamais les personnes car qui suis-je pour me permettre de juger ?

Me connais-tu donc si mal ?

Opaline a écrit:Me connais-tu donc si mal ?

Non; ça commence à venir; j'ai de la patience.
Nous connaîtrons-nous vraiment un jour ?

Qui peut savoir ce que demain sera ?...

Opaline a écrit:Qui peut savoir ce que demain sera ?...

Vendredi.

Mppfff et il est content de lui, le bougre !

Débrancher ou piquer : dans les deux cas on aide à mourir, mais je pense qu'Opaline fait la différence suivante :

En débranchant seulement, on replace le patient dans des conditions de mort naturelle, en supprimant un acte technique.

En piquant, on s'insinue par un geste technique ajouté.

Dans le premier cas on supprime l'artifice, dans le second cas on ajoute un artifice.

Je suis pour l'euthanasie dans certains cas, mais même en allant au même résultat, la conscience morale n'est pas engagée de la même façon. On la même fin, mais on n'accepte pas tous les moyens, à égalité.

Ai-je compris le point de vue d'Opaline ?

landord a écrit:Débrancher ou piquer : dans les deux cas on aide à mourir, mais je pense qu'Opaline fait la différence suivante :

En débranchant seulement, on replace le patient dans des conditions de mort naturelle, en supprimant un acte technique.

En piquant, on s'insinue par un geste technique ajouté.

Dans le premier cas on supprime l'artifice, dans le second cas on ajoute un artifice.

Je suis pour l'euthanasie dans certains cas, mais même en allant au même résultat, la conscience morale n'est pas engagée de la même façon. On la même fin, mais on n'accepte pas tous les moyens, à égalité.

Ai-je compris le point de vue d'Opaline ?

Oui, tu as parfaitement compris le point de vue d'Opaline !

Merci, Landord, car nous désespérions de la comprendre.
Tu as bien formulé et clairement; nous ne considérions que le résultat.

Opaline que penses tu de l'affaire de la mère qui a tué son enfant handicapé, qui lui avait demandé ? il l'a suppliait depuis des années..et finalement, elle l'a fait..elle a été jugée pour cela et acquitté par les juges, penses tu qu'elle aurait mérité la prison?

Un handicap peut très bien être lourd à vivre , sans pour autant être maintenu par des tuyeaux et appareils.

En tant que mère, tu penses bien que j'ai énormément réfléchi à cela et pour être tout à fait sincère, je ne sais qu'en penser mais en tout cas, je me garderai bien de juger cette mère ni toutes les mères ayant agi comme elle dans des circonstances si particulières...

Alors la question est : que ferais-je confrontée à une telle épreuve concernant l'un de mes enfants ? Je suis incapable d'apporter une réponse car il faut être confronté à une telle situation pour savoir ce que l'on ferait en pareil cas.

Je pourrais te répondre avec force conviction : pas question d'abréger la vie de mon enfant et je me pense capable de camper sur mes positions (question de conscience et du respect de la vie) mais qu'en sais-je, en réalité ?

Je ne sais pas loli, je ne sais vraiment pas et ne veux surtout pas savoir et... que Dieu m'épargne d'être confrontée à un tel cas de conscience !

Ok, merci pour ta sincérité.

"La commission des Affaires sociales du Sénat a adopté mardi une proposition de loi visant à légaliser l'euthanasie.

(...)
L'article premier indique que "toute personne capable majeure, en phase avancée ou terminale d'une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, lui infligeant une souffrance physique ou psychique qui ne peut être apaisée ou qu'elle juge insupportable, peut demander à bénéficier (...) d'une assistance médicalisée permettant, par un acte délibéré, une mort rapide et sans douleur". Le texte a été adopté par 25 voix contre 19 et 2 abstentions.

(...)
Jean-Luc Romero a applaudi à ce vote. "Ce n'est jamais arrivé, un texte pourrait aboutir au Sénat!", s'est-il réjoui auprès de l'AFP. "Pour la première fois de l'histoire de notre pays, une première étape parlementaire est franchie en faveur d'une loi de légalisation d'une aide active à mourir", a renchéri l'ADMD dans un communiqué, parlant de "première victoire de la liberté face à l'obscurantisme".

Source : http://info.france2.fr/sante/une-commission-du-senat-legalise-l-euthanasie-66931397.html



A suivre ...
Va y avoir de la résistance.

Il y a eu de la résistance aussi, en Belgique, il y a quatre ans, quand le projet de loi a été voté.
Résistance molle, mais le débat durait depuis la dépénalisation de l'avortement (on peut y voir un parallèle), c'est-à dire vingt ans.
Cette évolution est irréversible dans les démocraties modernes; elle est dûe en grande partie à la régression des religions (en Europe du moins),et à l'évolution des mentalités (ce qui est toujours très lent).

Doit-on s'en réjouir ou le déplorer, chacun à sa propre réponse à cette question...

On ne juge pas les lois; on prend acte.
A partir du moment où elles sont acceptées, il faut les respecter.
Si non, il faut les changer.
En démocratie, c'est la majorité qui décide.

Opaline a écrit:Doit-on s'en réjouir ou le déplorer, chacun à sa propre réponse à cette question...

Je ne sais pas si le terme de se réjouir convient. Pour moi, ce serait une avancée. La seule chose qui serait à craindre se trouve dans les dérives possibles : euthanasie sans consentement de la personne concernée, raison "économique" etc. Les pays qui ont déjà officialisé l'euthanasie ne semblent pas connaître ce genre de dérive, la pratique semble très bien encadrée. Il ne s'agit pas de distribuer des "kits de mort" à tout va, on l'aura bien compris.

Seulement de faire cesser cette hypocrisie qui veut qu'une personne majeure, dépendante, incurable et en souffrance devienne tout à coup mineure et incapable, une loque humaine qui ne peut même plus décider de ce qui serait préférable pour elle-même.

Sans même être majeur, on peut se suicider pour une mauvaise note, une peine de coeur, un ras le bol général etc. Mais une fois incurablement en souffrance, là on te dit : "non, non, vous devez en chier jusqu'au bout, paske nous, les "sachant mieux que vous", "les gardiens de la morale/de la vie, etc", on l'a décidé pour vous. Heureusement, le corps médical a souvent un peu plus d'humanité que ceux qui reculent à faire voter des lois. Mais il serait temps de protéger les courageux qui se mettent hors la loi pour abréger les extrêmes souffrances de leurs patients ou de leurs proches qui le leur demandent, non ?

D'un côté, on refuse l'euthanasie pour les cas extrêmes, on pratique même encore l'acharnement thérapeutique au nom de la vie à tout prix, le plus longtemps possible, y compris dans les pires conditions et d'un autre côté, on ne satisfait qu'à hauteur de 20% la demande de soins palliatifs... D'un autre côté, on est en train de dézinguer la médecine publique au profit de celle du privé... On dérembourse à tout va... Allant doucement mais sûrement vers une médecine à deux vitesses (et je ne parle même pas de l'inégalité de fait qui s'installe progressivement entre ville et campagne) Par contre, certains médicaments inefficaces, voire tueurs, se gavent de l'argent du contribuables depuis des décennies avec la bénédiction de nos gouvernants successifs.

Nous agissons toujours pour votre bien.
Dormez, braves gens.

En Suisse existe la notion de "suicide assisté".
Le problème reste le degré de conscience minimal requis pour y parvenir.
Beaucoup d'euthanasies ne seraient pas nécéssaires si on donnait aux cas extrêmes l'occasion de "s'euthanasier eux-mêmes".
Ve qui fait toujours un problème d'éthique en moins pour les accompagnants.

grumpythedwarf a écrit:En démocratie, c'est la majorité qui décide.

Lol.
Il semble qu'environ 80% des français sont pour l'euthanasie pour les cas extrêmes.

La démocratie, c'est aller de temps en temps déposer un bulletin dans une urne pour élire celui ou celle qu'on imagine le ou la moins pire. En dehors de ça, la démocratie, tu l'as dans le ... Bref.

Petit rappel : référendum 2005 sur le TCE, le "non" l'emporte. 2008, 20% des députés et sénateurs votent "non" à la révision préalable à la ratification du traité de Lisbonne. Cela renseigne sur le respect de la voix du peuple des 80% élus pseudos démocrates restants, non ?