Un mot compliqué par jour

Voilà voilà, dans le but d'enrichir notre vocabulaire à tous je vous propose de contribuer à cette section, qui consiste à poster chaque jour ( ou plus si vous vous sentez d'attaque), un mot compliqué avec si possible une définition et une étymologie !

Je commence donc : un dont je devine la signification, mais que je ne connaissait pas : égotisme, culte du moi, de l'intérêt porté à soi même, formé sur le mot anglais egotism.

et un deuxième plus technique pour le plaisir : nicolaïsme : 1/ doctrine gnostique d'une secte du premier siècle
2/ pratique de ceux qui n'admettaient pas, autour du 10 ème siècle, le célibat ecclésiastique. Il faut donc choisir la situation avec parcimonie ou je dirais même plus acribie, sous peine de se faire festonner! ( ca va plaire à Grumpy ça ! ).

Se faire festonner, oui, ça me plaît

En voici un autre (que je n'emploie pas chaque jour...)

Sigisbée:
"Homme, cavalier servant, fréquentant assidûment une maison, afin de plaire à la maîtresse des lieux"

Exemple: Je soupçonne GrattePoil d'être le sigisbée d'Amiedeslettres...

Bonne idée !

Les nicolaïstes, en s'affichant ainsi, risquaient d'être anathémisé (ou anathématisé, c'est selon).

1/ Dans la religion catholique, frapper (qqn) d’anathème, excommunier. Anathématiser les hérétiques.

2/ [Figuré] Blâmer (qqn) sévèrement, condamner publiquement. Le chef du parti a anathématisé les députés dissidents.

Soliveau : petite solive mais également homme sans caractère ou d'une nullité complète. Vous le connaissiez, c'ui-là ?

Donc en fait quand on dit : " je vais te faire ta fête "... ça vient peut être de là !

Sigisbée, c'est terrible

Lilnono je ne connaissais pas, mais ce n'est pas anathématiser?

Ca se dit d'une demoiselle aussi soliveau ?

Un autre pour le plaisir : palimpseste, étymologiquement " qu'on gratte pour écrire de nouveau", du grec évidemment, c'est super utile

Nathanael a écrit:Ca se dit d'une demoiselle aussi soliveau ?

Non au masculin seulement, normal !

Anathémiser et anathématiser sont un seul et même mot. Ne me demander pas pourquoi il y a deux orthographes, je ne pourrais vous répondre que par le silence...

Je continu : antépénultième.

Vient du latin ante (avant) ainsi que de paene (presque) et ultimus (dernier).
1/ Qui précède l'avant dernier. L'avant-avant dernier.

Que diriez-vous de "salmigondis", venant de salmigondin (râgout fait de reste de viandes).
Au figuré: assemblage disparate et incohérent.

Exemple: Il arrive que Grumpy, à sa plus grande confusion, mélange ses idées en un infâme salmigondis.

Nathanael a écrit:Donc en fait quand on dit : " je vais te faire ta fête "... ça vient peut être de là !

Sigisbée, c'est terrible

Lilnono je ne connaissais pas, mais ce n'est pas anathématiser?

Ca se dit d'une demoiselle aussi soliveau ?

Un autre pour le plaisir : palimpseste, étymologiquement " qu'on gratte pour écrire de nouveau", du grec évidemment, c'est super utile

On pourrait donc dire que NATHANAÊL, en tant que modo, s'il supprime un post pour le réécrire, commettrait donc un palimpseste.
Je ne savais pas Nath capable de telles incongruïtés.

Exemple: Pitié, Nath, ne me palimpseste pas ! (verbalisation du substantif)

PS: il n'est pas interdit de louer l'érudition croquignolesque de Grumpy

vous devez connaître...tant pis, je me lance !
préciputaire (je n'en ai pas l'étymologie.

Qualifie une libéralité (don, legs), destinée à accroître la part de succession du bénéficiaire.

je crois que le palimpseste est un manuscrit où l'on réecrit ce que l'on veut, pas une réinscription de texte initial ?

Poncho a écrit:je crois que le palimpseste est un manuscrit où l'on réecrit ce que l'on veut, pas une réinscription de texte initial ?

Disons que Nath pédale parfois dans la choucroute

...Et il arrive que j'en "rajoute une pelle" (voir plus haut)

PS; tu auras remarqué (dans ce forum académique) que la déconnade est un plus...

Effectivement, à ce que je vois, heureusement que tu es là, Grpy !

Pour aujourd'hui, trois mots sur six m'ont intéressée.
Je vous en proposerai un, (alambiqué), demain

Oui tu as raison Pancho à la base c'est sur les manuscrits, mais en fait y'a eu pas mal de glissement sur le mot ( avec un mot comme ça pourtant y'avait pas grand risque), je me suis servit de la définition étymologique, du grec donc, et non de la définition française.

merci à toi pour la précision, Nath.

Epistémologie
du grec :
épistémê : science, connaissance, et : logos : discours.
Domaine de la philosophie des sciences.

Eidétique : de l'allemand eidetisch et du grec eidetikos, traduction étymologique : " qui concerne la connaissance".

En français on dira ce qui se rapporte à l'essence des choses, au fond intelligible des choses.

On parle de mémoire eidétique, ou mémoire photographique, une capacité à se souvenir de tout.

Husserl parlait d'intuition eidétique, donc d'une intuition sur l'essence des choses, idée que Paul Ricoeur reprend dans sa philosophie de la volonté, pour sa phénoménologie : étude des phénomènes, ça peut servir aussi

Herméneutique : vient du grec hermeneutikè, ça n'a donc presque pas changé, c'est " l'art d'interpréter", vient de Hermès messager et interprète des dieux.

Freud base la psychanalyse sur l'herméneutique par exemple dans son ouvrage die Traumadeutung, en français, de l'interprétation des rêves.

Éristique, du grec eristikos " qui aime la controverse".

Une dialectique éristique se rapproche de l'art d'avoir toujours raison, titre que donnera Schopenhauer à un de ses ouvrages inspirés.

Merci, Nath;
On dirait que tu es plongé dans le grec, ces temps-ci
(et dans la philo)

Je te décerne le titre d'intello du forum.

Bah les mots compliqués de philo viennent généralement du grec ! Mais c'est vrai qu'en ce moment je suis branché antiquité et philosophie. Voir mes deux lectures du moment : Paul Ricoeur, et l'Histoire grecque... y'a aussi Mishima, mais ca c'est pour me préparer à mon voyage au japon !

Paul Ricoeur, un maître ! Très bon choix !
Bonne lecture.

Il est protestant

Nathanael a écrit:Il est protestant

Je n'ai pas d'à priori. C'est un érudit dans le bon sens du terme.

Didascalie.
Du grec : didascalia : enseignement.
Note de l'auteur pour les acteurs ou le metteur en scène dans le texte d'une pièce de théâtre ou le scénario d'un film. Elle donne les indications de jeu, d'action, de mise en scène, notamment le comportement, l'humeur et la tenue vestimentaire du personnage.