Qu'ai-je appris jusqu'à présent ?

C'est le titre d'un articulet que j'ai glané chez Voltaire, et qui me semble assez complémentaire au sujet controversé sur l'humilité.
Je vous le livre et vous prie de nous dire ce que vous en retenez.

"J'ai donc compté avec Locke et avec moi-même, et je me suis trouvé possesseur de quatre ou cinq vérités, dégagé d'une centaine d'erreurs, et chargé d'une immense quantité de doutes.
Je me suis dit ensuite à moi-même: Ce peu de vérités que j'ai acquises par ma raison sera entre mes mains un bien stérile, si je n'y puis trouver quelque principe de morale.
Il est beau à un aussi chétif animal que l'homme de s'être élevé à la connaissance du maître de la nature; mais cela ne me servira pas plus que la science de l'algèbre, si je n'en tire quelque règle pour la conduite de ma vie."

-Le philosophe ignorant- Voltaire.

Il est beau à un aussi chétif animal que l'homme de s'être élevé à la connaissance du maître de la nature; mais cela ne me servira pas plus que la science de l'algèbre, si je n'en tire quelque règle pour la conduite de ma vie."

Ce qu'on a appris de la nature, sinon de son maître, nous permet-il de conduire notre vie de façon à ne pas détruire la planète et la vie qui s'y trouve ?

Quels philosophes déduisent leurs préceptes d'es lois apprises de la nature au cours de ces dernières décennies, les plus fécondes en découvertes ?

grumpythedwarf a écrit:"J'ai donc compté avec Locke et avec moi-même, et je me suis trouvé possesseur de quatre ou cinq vérités, dégagé d'une centaine d'erreurs, et chargé d'une immense quantité de doutes.
Je me suis dit ensuite à moi-même: Ce peu de vérités que j'ai acquises par ma raison sera entre mes mains un bien stérile, si je n'y puis trouver quelque principe de morale".
Le philosophe ignorant- Voltaire.

Le sens de la vie n'est-il pas de faire en sorte d'emmagasiner le plus de vérités possibles et de se libérer des erreurs et des doutes en les faisant devenir une force pour continuer la route et non une entrave à la progression ? Les principes de morale que nous avons tous ne sont pas une faiblesse mais une force. Il nous faut apprendre à tirer un enseignement de chacune de nos erreurs.

landord a écrit:

Il est beau à un aussi chétif animal que l'homme de s'être élevé à la connaissance du maître de la nature; mais cela ne me servira pas plus que la science de l'algèbre, si je n'en tire quelque règle pour la conduite de ma vie."

Ce qu'on a appris de la nature, sinon de son maître, nous permet-il de conduire notre vie de façon à ne pas détruire la planète et la vie qui s'y trouve ?

Quels philosophes déduisent leurs préceptes d'es lois apprises de la nature au cours de ces dernières décennies, les plus fécondes en découvertes ?

Les préceptes des philosophes ne sont en rien responsables des errements du monde.
C'est leur mauvaise application du pouvoir politique, quand ce n'est pas leur négation même.
Nous sommes en un temps où les meilleurs conseillers et autres "sages" sont impuissants face à la raison d'état, cette pourriture de la nation.
Où est le temps des Montesquieu et autres Dumont d'Urville ?
Le dernier sage a avoir eu un réel poids en politique fut le regretté Paul-Henri Spaak.

Depuis l'avènement de l'époque moderne , de Backon , Descartes et Hume les philosophes ne se préocuppent plus de comprendre la nature. Descartes le dit dans la 6ème partie de son discours de la méthode : " il faut se rendre comme maitre et pocesseurs de la nature" . En aucun cas la comprendre, toujours selon Descartes , qui laissera une empreinte énorme sur la philosophie et la conception de la vie, le plus important c'est la santé la recherche de la vérité a été abandonnée au profit de celle du progrès technique...
Tout ça pour dire que connaître n'est pas le but de l'homme moderne...

L'homme est-il à ce point insignifiant qu'il n'apprend jamais de ses erreurs ?
Les générations n'ont-elles pas de mémoire ?
On dirait que le seul fait de réfléchir soit au-dessus de nos forces.

Tenez-vous compte des apprentissages du passé ?

grumpythedwarf a écrit:L'homme n'apprend-il jamais de ses erreurs ?
Tenez-vous compte des apprentissages du passé ?

Oh que oui et ce sont justement ces apprentissages comme tu les appelles qui ont fait la femme que je suis aujourd'hui et je fais toujours en sorte de ne pas faire deux fois la même erreur...

On ne fait que ça, on n'est que ça, l'apprentissage tiré du passé.Apprendre à tisser.

javeline a écrit:On ne fait que ça, on n'est que ça, l'apprentissage tiré du passé. Apprendre à tisser.

Oui et c'est ce que l'on fera tout au long de sa vie : tisser maille après maille l'ouvrage de sa vie...

Je me demande si l'inconscient collectif existe vraiment.
Je me demande, si l'on apprend à parler, à lire à l'enfant de la cité et à l'enfant d'une tribu aborigène perdue, s'ils apprendront à la même vitesse (tenant compte du fait qu'on peut être tombé sur un génie aborigène à côté d'un crétin, il faudrait 100 aborigènes et 100 titis).
Il faudrait bien sûr qu'ils partent du même point, disons la naissance.
Avons-nous un instinct ? change-t-il au cours des millénaires. Apprenons-nous ? je me le demande aussi.

C'est du domaine de l'anthropologie; complexe à l'infini.

L'inconscient supercollectif est le corps.Ensuite ça cloche, ça s'éparpille, les esprits persévérants, les cultures, chacun sa vie ensuite, chacun son trip, et retour à la case départ, chacun son corps, son existence; la culture ne fait pas tout, ellle ne fait même rien, t'es qui tu es, là où tu es, c'est comme ça, tu n'as plus qu'à en faire qqch en te posant les bonnes questions procédant de la culture dans laquelle tu baignes; c'est gratuit, amimaux spirituels, avec des degrés sublimes et futiles, après si on a plus de chance qu'un animal, un mec des tribus, un inculte, un bourrin, un malade? forcément, et on s'en fout, pas le propos.
Ca m'a toujours étonné ça; comme par hasard je suis moi, on est nous, on ne pouvait être aileurs, tourner autrement; pourquoi moi?On se sent élu, mis en lumière, investi d'une mission.Etrange d'être soi.Pourquoi moi.Drôle de sélection naturelle!On est vide et remplis, gavés; c'est notre différence avec le mec des tribus.
Les langues c'est étonnant aussi.Les autres s'embêtent à avoir une autrre langue que nous pour dire pareil-), tant pis pour eux; c'est cruel.Je crois qu'on est forcément infime, hasardeux; moi ou un ptit mec des tribus c'est pareil, animal ou moi c'est pareil, après c'est juste un trip personnel, une expéience personnelle de vie, une puissance, une jouissance mentale.Complexe, ouais.Amusant.

"Les autres s'embêtent à avoir une autrre langue que nous pour dire pareil-), tant pis pour eux;"

L'ennemi est bête, il croit que c'est nous, l'ennemi, alors que c'est lui
^^Desproges