jeu des citations

Non. Mais ils sont morts la même année.

Alors, c'est cet enf...de jj Rousseau ?

Euh, je suis pas du genre à pleurer mais j'attends toujours que quelqu'un donne une réponse pour ma citation!! Allo!!! là,j'ai comme la méchante impression que personne n'a vu!! Vexant les amis!

Si, mais personne n'a trouvé.

C'est Rousseau, ce n'est pas un enfoiré, c'est un génie !

Nathanael a écrit:C'est Rousseau, ce n'est pas un enfoiré, c'est un génie !

Tous les grands hommes ont leur côté... enfoiré. Ils n'en sont pas moins de grands hommes. Rousseau abandonne ses enfants, Voltaire trahit l'amitié de Choiseul, Victor Hugo prêche pour la continence au rebours de sa boulimie sexuelle, etc.

Le premier trait qui reste reste celui de génie

Nathanael a écrit:Le premier trait qui reste reste celui de génie

Forcément, par l'opération décantatoire, on ne retient d'autrui (pas seulement des génies, mais de nos amis, de nos proches) que le meilleur. Et c'est bien ainsi.

Perso quand je lis Rousseau je m'en fou de savoir qu'il a abandonné ses enfants, de même pour Céline

Nathanael a écrit:Perso quand je lis Rousseau je m'en fou de savoir qu'il a abandonné ses enfants, de même pour Céline

Pareil ! Je me moque bien que Wagner ait eu des idées antisémites quand j'écoute sa musique. L'homme est l'artiste sont souvent deux entités distinctes.

Nietzsche disait : il faut séparer l'homme et l'écrivain, dans la mesure ou on respecte plus son œuvre que sa personne.

Nathanael a écrit:Nietzsche disait : il faut séparer l'homme et l'écrivain, dans la mesure ou on respecte plus son œuvre que sa personne.

Heureusement, sinon on rapetisserait l'un à cause de l'autre. Ce qui est un peu inique dans l'histoire, c'est qu'un homme dépourvu de génie risque fort d'être jugé par ses petitesses, faute d'être relevé par un talent supérieur. Et c'est le lot de l'énorme majorité de l'humanité.
Il y aurait peut-être une réflexion à faire là-dessus.

Un homme dépourvu de génie ne reste pas dans l'Histoire ....
A moins qu'il ait eu de grands pouvoirs, je pense à certains rois.

Nathanael a écrit:Un homme dépourvu de génie ne reste pas dans l'Histoire ....
A moins qu'il ait eu de grands pouvoirs, je pense à certains rois.

Soulagement ! Je ne resterai pas dans l'Histoire. Ouf, j'ai eu peur...

Nathanael a écrit:Nietzsche disait : il faut séparer l'homme et l'écrivain, dans la mesure ou on respecte plus son œuvre que sa personne.

Il devrait en être ainsi de tous les gens connus, artistes, politiciens, quidams, peu importe;
Je trouve qu'il faut toujours séparer l'oeuvre de l'homme (ou la femme).
On peut juger une oeuvre, mais la vie privée et les caractéristiques intrinsèques de l'humain ne concerne que ses proches, et non le public.
Un peu comme nous le faisons ici, sur le forum, on peut juger les écrits des membres, jamais les membres eux-mêmes.
Je suis pour une séparation stricte public/privé.

Globouille a écrit:

Nathanael a écrit:Un homme dépourvu de génie ne reste pas dans l'Histoire ....
A moins qu'il ait eu de grands pouvoirs, je pense à certains rois.

Soulagement ! Je ne resterai pas dans l'Histoire. Ouf, j'ai eu peur...

Par contre, l'oeuvre forumesque du nain risque de passer à la postérité...

grumpy a écrit:Un peu comme nous le faisons ici, sur le forum, on peut juger les écrits des membres, jamais les membres eux-mêmes.

Ma Reine pourrait te contredire, mais bon...

grumpythedwarf a écrit:Si, mais personne n'a trouvé.

Jean Anouilh, extrait de sa superbe pièce Antigone! Je voulais mettre le Prologue que j'adore car il est d'un cynisme froid mais tellement vrai!! Mais c'est un peu long!

Selena a écrit:

grumpythedwarf a écrit:Si, mais personne n'a trouvé.

Jean Anouilh, extrait de sa superbe pièce Antigone! Je voulais mettre le Prologue que j'adore car il est d'un cynisme froid mais tellement vrai!! Mais c'est un peu long!

J'ai hâte de le lire...

Globouille a écrit:

Selena a écrit:

grumpythedwarf a écrit:Si, mais personne n'a trouvé.

Jean Anouilh, extrait de sa superbe pièce Antigone! Je voulais mettre le Prologue que j'adore car il est d'un cynisme froid mais tellement vrai!! Mais c'est un peu long!

J'ai hâte de le lire...

Ok je le mets! J'adore cette pièce car elle est le reflet de ma vision des choses! Et cette tragédie est intemporelle! Donne moi quelques minutes pour retrouver le texte et le mettre ici!

"Et voilà. Maintenant, le ressort est bandé. Cela n'a plus qu'à se dérouler tout seul. C'est cela qui est commode dans la tragédie. On donne le petit coup de pouce pour que cela démarre, rien, un regard pendant une seconde à une fille qui passe et lève les bras dans la rue, une envie d'honneur un beau matin, au réveil, comme de quelque chose qui se mange, une question de trop que l'on se pose un soir... C'est tout. Après, on n'a plus qu'à laisser faire. On est tranquille. Cela roule tout seul. C'est minutieux, bien huilé depuis toujours. La mort, la trahison, le désespoir sont là, tout prêts, et les éclats, et les orages, et les silences, tous les silences: le silence quand le bras du bourreau se lève à la fin, le silence au commencement quand les deux amants sont nus l'un en face de l'autre pour la première fois, sans oser bouger tout de suite, dans la chambre sombre, le silence quand les cris de la foule éclatent autour du vainqueur — et on dirait un film dont le son s'est enrayé, toutes ces bouches ouvertes dont il ne sort rien, toute cette clameur qui n'est qu'une image, et le vainqueur, déjà vaincu, seul au milieu de son silence...
C'est propre, la tragédie. C'est reposant, c'est sûr... Dans le drame, avec ces traîtres, avec ces méchants acharnés, cette innocence persécutée, ces vengeurs, ces terre-neuve, ces lueurs d'espoir, cela devient épouvantable de mourir, comme un accident. On aurait peut-être pu se sauver, le bon jeune homme aurait peut-être pu arriver à temps avec les gendarmes. Dans la tragédie, on est tranquille. D'abord, on est entre soi. On est tous innocents, en somme! Ce n'est pas parce qu'il y en a un qui tue et l'autre qui est tué. C'est une question de distribution. Et puis, surtout, c'est reposant, la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir; qu'on est pris, qu'on est enfin pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos, et qu'on n'a plus qu'à crier, — pas à gémir, non, pas à se plaindre, — à gueuler à pleine voix ce qu'on avait à dire, qu'on n'avait jamais dit et qu'on ne savait peut-être même pas encore. Et pour rien: pour se le dire à soi, pour l'apprendre, soi. Dans le drame, on se débat parce qu'on espère en sortir. C'est ignoble, c'est utilitaire. Là, c'est gratuit. C'est pour les rois. Et il n'y a plus rien à tenter, enfin!"

Je trouve que ce texte est plein d'intelligence, de lucidité, que certains qualifieraient de cynisme! Moi, je l'ai découvert au Collège car en 3ème, on a monté la pièce et je faisais le prologue, un personnage tout en noir, dans l'ombre, assis immobile et qui déclamait son texte au fil du déroulement du drame se jouant sur scène! ça m'est resté ce souvenir! un moment fort

Très beau texte, mais hélas, je n'ai jamais lu Antigone; une lacune.
(une de plus à ajouter à ma collection de lacunes)

Y'avait une citation d'Antigone?

Nathanael a écrit:Y'avait une citation d'Antigone?

Oui bon, je n'ai pas lu Antigone de Jean Anouilh...
Ergoteur, va !

Juste Sophocle ?