Par ici la popotte
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Par ici la popotte
Je propose qu'ici on livre en vrac , provision de recettes magiques pour gourmands de mots et de nourritures tout à fait terrestres ;
des écrits personnels sur la cuisine ,le goût des choses , l'Art d'emporter les papilles et mieux si possible ;
des textes d'auteurs célèbres , des images (peintures et autres icônes) et tout ce que votre fertile imagination vous commandera .
des écrits personnels sur la cuisine ,le goût des choses , l'Art d'emporter les papilles et mieux si possible ;
des textes d'auteurs célèbres , des images (peintures et autres icônes) et tout ce que votre fertile imagination vous commandera .
roussote- Nombre de messages : 345
Date d'inscription : 27/04/2010
Re: Par ici la popotte
Et tu ne nous proposes rien ? on reste sur notre faim !
Poncho- Nombre de messages : 1783
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Humeur : gaie
Date d'inscription : 29/04/2010
Re: Par ici la popotte
Pour commencer, je vous livre une recette de fondant au chocolat (données par une amie troublienne) .... Ce gâteau est une tuerie !
Il vous faut :
- 200 g de chocolat pâtissier
- 5 oeufs
- 125 g de beurre
- 250 g de sucre
- 70 g de farine
A vous de jouer :
Préchauffez le four à 180°
Faites fondre le beurre au micro-onde.
Séparez le blanc et le jaune des œufs.
Battez les blancs en neige et réservez-les.
Faites fondre les carrés de chocolat dans une
casserole à feu doux. Attention, c'est une étape délicate
!Ajoutez le beurre, le sucre et les jaunes d'œufs et
mélanger énergiquement entre chaque étape. Enfin ajoutez la farine et
incorporez délicatement les blancs en 3 ou 4
fois.
Beurrez un moule. Versez la préparation et mettez au
four pendant 30 minutes.
Vous pouvez retrouver cette recette sur mon blog (http://chezvicim.over-blog.com)
Il vous faut :
- 200 g de chocolat pâtissier
- 5 oeufs
- 125 g de beurre
- 250 g de sucre
- 70 g de farine
A vous de jouer :
Préchauffez le four à 180°
Faites fondre le beurre au micro-onde.
Séparez le blanc et le jaune des œufs.
Battez les blancs en neige et réservez-les.
Faites fondre les carrés de chocolat dans une
casserole à feu doux. Attention, c'est une étape délicate
!Ajoutez le beurre, le sucre et les jaunes d'œufs et
mélanger énergiquement entre chaque étape. Enfin ajoutez la farine et
incorporez délicatement les blancs en 3 ou 4
fois.
Beurrez un moule. Versez la préparation et mettez au
four pendant 30 minutes.
Vous pouvez retrouver cette recette sur mon blog (http://chezvicim.over-blog.com)
Invité- Invité
Re: Par ici la popotte
Merci vicim ; je savais que tu mordrais à l'appât !
Poncho , j'étais en train de faire "à manger" ...
mais oui , je peux montrer l'exemple !
Poncho , j'étais en train de faire "à manger" ...
mais oui , je peux montrer l'exemple !
Le boeuf en gelée de Proust
Le boeuf froid aux carottes fit son apparition, couché par le Michel-Ange de notre cuisine sur d’énormes cristaux de gelée pareils à des blocs de quartz transparent.
« Vous avez un chef de tout premier ordre, madame, dit M. de Norpois. Et ce n’est pas peu de chose. Moi qui ai eu à l’étranger à tenir un certain train de maison, je sais combien il est souvent difficile de trouver un parfait maître queux. Ce sont de véritables agapes auxquelles vous nous avez conviés là. »
Et, en effet, Françoise, surexcitée par l’ambition de réussir pour un invité de marque un dîner enfin semé de difficultés dignes d’elle, s’était donné une peine qu’elle ne prenait plus quand nous étions seuls et avait retrouvé sa manière incomparable de Combray.
« Voilà ce qu’on ne peut obtenir au cabaret, je dis dans les meilleurs : une daube de boeuf où la gelée ne sente pas la colle, et où le boeuf ait pris parfum des carottes, c’est admirable !
Permettez-moi d’y revenir », ajouta-t-il en faisant signe qu’il voulait encore de la gelée.
Marcel Proust « A l’ombre des jeunes
filles en fleurs »
Ed. Gallimard
Dernière édition par roussote le Sam 15 Mai - 16:29, édité 2 fois
roussote- Nombre de messages : 345
Date d'inscription : 27/04/2010
Re: Par ici la popotte
Voilà les beaux jours... les salades vont fleurir... sur vos tables,
alors pour le bouquet de senteurs, de saveur et de couleurs, n'hésitez pas à mélanger :
pamplemousse à vif, rondelles de radis, cubes d' avocat et joues de saumon ! le tout à votre sauce au citron préférée... parsemée de friselis de persil ! un régal !
alors pour le bouquet de senteurs, de saveur et de couleurs, n'hésitez pas à mélanger :
pamplemousse à vif, rondelles de radis, cubes d' avocat et joues de saumon ! le tout à votre sauce au citron préférée... parsemée de friselis de persil ! un régal !
Poncho- Nombre de messages : 1783
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Date d'inscription : 29/04/2010
roussote- Nombre de messages : 345
Date d'inscription : 27/04/2010
Re: Par ici la popotte
Un coulant au choux fleur? cela vous tente?
Hop c'est parti!
THE coulant au choux fleur!
Bon appétit !
Hop c'est parti!
THE coulant au choux fleur!
Bon appétit !
roussote- Nombre de messages : 345
Date d'inscription : 27/04/2010
Re: Par ici la popotte
roussote a écrit:oh mon dieu , ce truc a l'air tellement bon !
c'est super bon! le test a été plus que positif et en plus c'est super simple! pourquoi s'en priver?
Re: Par ici la popotte
Bonjour !
Je ne peux pas faire un copier-coller avec ta recette,
Nathouc, c'est parce qu'elle est dans un blog ?
Je ne peux pas faire un copier-coller avec ta recette,
Nathouc, c'est parce qu'elle est dans un blog ?
Poncho- Nombre de messages : 1783
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Humeur : gaie
Date d'inscription : 29/04/2010
Re: Par ici la popotte
Poncho a écrit:Bonjour !
Je ne peux pas faire un copier-coller avec ta recette,
Nathouc, c'est parce qu'elle est dans un blog ?
Bizarre cela ne devrait pas!
je t'envoie par mp
bisous
Re: Par ici la popotte
merci !
Poncho- Nombre de messages : 1783
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Date d'inscription : 29/04/2010
Re: Par ici la popotte
merci, oui, je t'ai répondu par MP.
Poncho- Nombre de messages : 1783
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Date d'inscription : 29/04/2010
Re: Par ici la popotte
« Entrelardement de poésie façon paléolithie. »
La cuisine émoustille l’âme. Joseph Delteil
Entrelardée de rondelles de saucisson de Lacaune acheté au Marché Paysan de Grabels, la
lecture à trois voix de l’oeuvre de Joseph Delteil réalisée par la brochette des trois acteurs de la
compagnie Les perles de verre fut un régal pour papilles néophytes ou connaisseuses.
Il est vrai que la truculence du verbe delteillien héritier de Rabelais, disséquant le monde
comme s’il s’agissait d’une leçon d’anatomie magique au cours de laquelle la poésie explore
chaque parcelle d’atome cosmique, le visitant ou revisitant de son verbe ailé, est un régal pour
la papille littéraire ou gastronomique.
Les trois acteurs l’ont bien senti et fait ressentir, devant un public venu nombreux, il n’y a pas
pour Joseph Delteil de frontière entre cuisine et littérature : le cuistot est poète et le poète
cuistot. Mais il ne s’agit pas de n’importe quelle cuisine : la seule cuisine qui vaille est la
cuisine paléolithique, « celle qui apparut dès le commencement, par pur instinct. ». La cuisine
est poésie pour Delteil et vice-versa, comme on a pu s’en rendre compte à la lecture du Lapin
à la paléolithique : tout d’abord, « attraper un beau gros lapin de garenne en pleine course, par
les oreilles », puis mettre le feu à la forêt au centre de laquelle on aura pris soin de le placer,
enfin « manger la bête sans sel, assis sur les roches encore chaudes et parmi les odeurs divines
de cet incendie sylvestre. »
La langue autant que la cuisine est le lieu où l’écrivain opère « la grande grillade homérique »
des mots en guise d’aliments, celle qui émoustille l’âme.
Le voyage gastronomique au coeur de la saveur des mots et de leur chair, a été aussi le moyen
de brosser un portrait itinérant de l’inclassable Joseph Delteil, écrivain surréaliste, éternel
provocateur toujours en avance sur le temps. Cet itinéraire théâtral arrosé de la cuvée Joseph
Delteil n’oublia pas les textes magnifiques que sont Les chats de Paris, Les cinq sens (texte
qui résonne d’une remarquable actualité après l’épidémie de grippe médiatique, texte qui
donna l’idée à Camus d’écrire La peste et que la Compagnie de Les Perles de verre dédia à
Roseline Bachelot) ou encore le texte A la belle étoile.
Par la lecture théâtralisée de l’épopée d’un caillou, extraite du texte A la belle étoile, La
Compagnie Les perles de verre raviva toute une géologie de l’être enfouie au coeur de
l’humain. Car ne nous y trompons pas, comme l’écrit Lévi-Strauss pour qui « la poursuite au
flanc d’un causse languedocien de la ligne de contact entre deux couches géologiques est un
souvenir plus émouvant que n’importe quelle équipée dans le Brésil central », la géologie est
matrice de la pensée. Delteil, à l’image de Lévi-Strauss, a en lui cette conscience géologique
de l’être. Il a aussi en lui l’« intelligence néolithique » dont parle Lévi-Strauss, celle qui
« pareille aux feux de brousse indigènes, embrase des sols parfois inexplorés ; féconde peutêtre
pour en tirer hâtivement quelques récoltes, et laisse derrière elle un territoire dévasté. »
Delteil a aussi cette intelligence néolithique du « détruire-féconder », voisine de l’idée
révolutionnaire.
Au fil de ces lectures théâtralisées, le trio masculin de la compagnie Les perles de verre a
brossé à saut et à gambade un portrait dynamique de l’écrivain grabellois, grand prêtre vaudou
des mots et de la paléolithie, frottant la pensée et le verbe de Joseph Delteil « jusqu’à
l’éblouissement ».
Texte de Christophe Corp, poète et délégué au patrimoine de la Ville de Grabels
La cuisine émoustille l’âme. Joseph Delteil
Entrelardée de rondelles de saucisson de Lacaune acheté au Marché Paysan de Grabels, la
lecture à trois voix de l’oeuvre de Joseph Delteil réalisée par la brochette des trois acteurs de la
compagnie Les perles de verre fut un régal pour papilles néophytes ou connaisseuses.
Il est vrai que la truculence du verbe delteillien héritier de Rabelais, disséquant le monde
comme s’il s’agissait d’une leçon d’anatomie magique au cours de laquelle la poésie explore
chaque parcelle d’atome cosmique, le visitant ou revisitant de son verbe ailé, est un régal pour
la papille littéraire ou gastronomique.
Les trois acteurs l’ont bien senti et fait ressentir, devant un public venu nombreux, il n’y a pas
pour Joseph Delteil de frontière entre cuisine et littérature : le cuistot est poète et le poète
cuistot. Mais il ne s’agit pas de n’importe quelle cuisine : la seule cuisine qui vaille est la
cuisine paléolithique, « celle qui apparut dès le commencement, par pur instinct. ». La cuisine
est poésie pour Delteil et vice-versa, comme on a pu s’en rendre compte à la lecture du Lapin
à la paléolithique : tout d’abord, « attraper un beau gros lapin de garenne en pleine course, par
les oreilles », puis mettre le feu à la forêt au centre de laquelle on aura pris soin de le placer,
enfin « manger la bête sans sel, assis sur les roches encore chaudes et parmi les odeurs divines
de cet incendie sylvestre. »
La langue autant que la cuisine est le lieu où l’écrivain opère « la grande grillade homérique »
des mots en guise d’aliments, celle qui émoustille l’âme.
Le voyage gastronomique au coeur de la saveur des mots et de leur chair, a été aussi le moyen
de brosser un portrait itinérant de l’inclassable Joseph Delteil, écrivain surréaliste, éternel
provocateur toujours en avance sur le temps. Cet itinéraire théâtral arrosé de la cuvée Joseph
Delteil n’oublia pas les textes magnifiques que sont Les chats de Paris, Les cinq sens (texte
qui résonne d’une remarquable actualité après l’épidémie de grippe médiatique, texte qui
donna l’idée à Camus d’écrire La peste et que la Compagnie de Les Perles de verre dédia à
Roseline Bachelot) ou encore le texte A la belle étoile.
Par la lecture théâtralisée de l’épopée d’un caillou, extraite du texte A la belle étoile, La
Compagnie Les perles de verre raviva toute une géologie de l’être enfouie au coeur de
l’humain. Car ne nous y trompons pas, comme l’écrit Lévi-Strauss pour qui « la poursuite au
flanc d’un causse languedocien de la ligne de contact entre deux couches géologiques est un
souvenir plus émouvant que n’importe quelle équipée dans le Brésil central », la géologie est
matrice de la pensée. Delteil, à l’image de Lévi-Strauss, a en lui cette conscience géologique
de l’être. Il a aussi en lui l’« intelligence néolithique » dont parle Lévi-Strauss, celle qui
« pareille aux feux de brousse indigènes, embrase des sols parfois inexplorés ; féconde peutêtre
pour en tirer hâtivement quelques récoltes, et laisse derrière elle un territoire dévasté. »
Delteil a aussi cette intelligence néolithique du « détruire-féconder », voisine de l’idée
révolutionnaire.
Au fil de ces lectures théâtralisées, le trio masculin de la compagnie Les perles de verre a
brossé à saut et à gambade un portrait dynamique de l’écrivain grabellois, grand prêtre vaudou
des mots et de la paléolithie, frottant la pensée et le verbe de Joseph Delteil « jusqu’à
l’éblouissement ».
Texte de Christophe Corp, poète et délégué au patrimoine de la Ville de Grabels
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