C'est quoi "MOI" ?

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Le post de "Ptidecouvreur" sur "l'être, l'existence, la conscience, la mémoire et l'âme" m'a rappellé une célèbre réplique de Roman Polanski avec Adjani dans le film "LE LOCATAIRE" :

- Si on me coupe le bras, je dirais : "Y A MOI et MON BRAS".
Si on me coupe les jambes, je dirais : "Y A MOI et MES JAMBES".
Si me coupe la tête, je dirais (en admettant je sois toujours vivant pour le faire, je sais ce n'est pas possible, mais c'est juste un exemple théorique) : "Y A MOI et MON CORPS" ou.. "Y A MOI et MA TETE" ?

- Mmm... je dirais : "Y a moi et mon corps".

- Mais pourquoi ma tête serait-elle plus MOI que mon corps ? DE QUEL DROIT ma tête s'arroge-t-elle la prétention d'être MOI ?!!

- Tais-toi t'es bourré !

- MAIS DE QUEL DROIT MA TETE S'ARROGE-T-ELLE D'ETRE MOI ?!! JE POSE LA QUESTION : DE QUEL DROIT ?!!!

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Vous avez la réponse ?...
(Restez calme, je sais que c'est un sujet grave, mais il faut l'aborder calmement.)


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Le problème de l'identité et de la conscience de soi est philosophiquement irrésolu.
Psychologiquement, c'est pire.
A ce titre, et pour ceux que cela intéresse, vous pouvez lire tout ce que le bouddhisme a écrit sur le sujet (ça aide, et je tiens à votre disposition d'éventuelles référence).
Pour la vue occidentale, je vous conseille:
-"Qui dit je en nous"Claude Arnaud. éd. Grasset
-"Le murmure des fantômes" Boris Cyrulnik. éd. Odile Jacob
-"Qui meurt ?" Stephen Levine éd. Le souffle d'or.

A suivre...

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On peut aussi conseiller le film "LE LOCATAIRE" justement (même si ça reste une allégorie).



Car pour expliquer le dialogue délirant que j'ai présenté, il faut savoir que le héros devient fou en finissant par se prendre pour la locataire précédente. Donc le film pose beaucoup de questions sur le sens de l'identité : quand on perd une dent, est-ce qu'on perd une partie de soi ? Et au niveau psychologique, est-ce qu'on perd "des dents" aussi ?.. des petits changements pas importants en soi... mais qui accumulés finissent par remettre en cause notre identité, donc comme je disais dans le sujet de Ptidecouvreur, des changements qui remettent en cause "la définition de notre convention sémantique de l'être".

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Il y a "moi", mon "moi" profond, la quintessence de mon être par ma pensée, ma conscience, mon esprit, mon âme en somme et il y a mon enveloppe charnelle qui, tant que je serai vivante, sera son véhicule.

Que l'on m'ampute d'un membre, mon âme habiterait toujours mon corps encore vivant. Que l'on me décapite, (séparant donc le siège de ma pensée de mon corps) et mon corps mourrait ; mon âme ainsi libérée s'échapperait de mon corps défunt et... la suite au prochain épisode, car tel n'est pas le propos du sujet qui nous est soumis.

Opaline a écrit:Que l'on m'ampute d'un membre, mon âme habiterait toujours mon corps encore vivant.

Oui mais pourquoi serait-elle forcément dans le corps restant plutôt que dans le membre perdu ?

Parce que le morceau qui reste est le plus gros ? Donc avec ce principe, si on me coupe la tête, mon MOI c'est mon corps ?

Opaline a écrit:Que l'on me décapite, (séparant donc le siège de ma pensée de mon corps) et mon corps mourrait. (...) tel n'est pas le propos du sujet qui nous est soumis

Exactement. Le fait que notre pensée soit produite par notre cerveau dans la tête, ne répond pas à la question de l'identité qu'on a de soi.

Les religieux veulent nous faire croire qu'aprés la mort, notre MOI vivra sans son corps. Mais si notre MOI c'est notre esprit+corps, donc notre MOI ne sera pas pareil ! Donc ce ne sera pas MOI.

Certains amputés ont des envies suicidaires, parce qu'ils ont l'impression de ne plus être ce qu'ils étaient. Qu'est-ce que ce serait s'ils avaient perdu TOUT le corps ?

Mais si c'est vrai, alors effectivement, quand on perd une dent, on n'est plus le même. Pourtant, faut savoir que tous les deux ans, la quasi-intégralité des cellules de notre corps est regénéré. Donc on n'est jamais le même ?

Pourtant on a l'impression d'être le même. C'est donc juste une question d'apparence ?


Conclusion : comme je disais, l'identité est juste une "convention" personnelle.

- Celui qui considère que son MOI c'est juste "son esprit" (dans un corps-véhicule qui compte autant qu'une bagnole) a raison.

- Et celui qui considère que son MOI c'est "son esprit + son corps' (y compris la moindre dent) a raison aussi.

Car on s'attache à notre convention et pas à ce que la logique voudrait.
(la logique veut que nous soyons juste un paquet d'atomes sans identité)

Donc Polanski a raison :
Ma tête n'a pas le droit de prétendre être moi !

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Le siège de la pensée (de l'âme) étant le cerveau, que deviendrait le corps séparé de la tête qui le contient ? Une enveloppe charnelle incomplète (cela va sans dire !) mais surtout inerte, sans vie. Conclusion ?

Opaline a écrit:que deviendrait le corps séparé de la tête qui le contient ? Une enveloppe charnelle incomplète

Mais la tête serait AUSSI une enveloppe charnelle incomplète. Et ce qu'elle deviendrait ne serait pas si différent de ce que deviendrait le reste du corps...

Conclusion ?

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Conclusion le corps n'est qu'un analogon.

Gerard a écrit:

Opaline a écrit:que deviendrait le corps séparé de la tête qui le contient ? Une enveloppe charnelle incomplète

Mais la tête serait AUSSI une enveloppe charnelle incomplète. Et ce qu'elle deviendrait ne serait pas si différent de ce que deviendrait le reste du corps...

Non, la tête fait partie de l'enveloppe charnelle et une tête séparée du corps auquel elle appartient ne pourrait vivre sans les organes vitaux du système respiratoire et digestif. Sans ses quatre membres, (2 jambes et deux bras) un corps peut continuer à vivre, mais cela est impossible sans ses organes vitaux et sans cerveau.

Une tête séparée de son corps ne pourrait pas vivre, pas plus qu'un corps dénué de tête.

Opaline a écrit:Une tête séparée de son corps ne pourrait pas vivre, pas plus qu'un corps dénué de tête.

Donc .. conclusion :

La tête n'est pas plus MOI que le reste de mon corps.

Et si tu considère que l'esprit survit sans le corps, donc rien de mon corps n'est MOI.

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De même qu'un cerveau sans souvenirs donnerait une entité sans personnalité.
J'en conclus que le MOI se compose, non seulement d'un corps et d'un esprit, mais aussi tout ce que cet esprit contient depuis la naissance. Nous sommes un TOUT, mais en perpétuelle évolution.
Le MOI d'hier sera différent du MOI de demain.
C'est un vrai merdier, l'humain !

grumpythedwarf a écrit:De même qu'un cerveau sans souvenirs donnerait une entité sans personnalité.
J'en conclus que le MOI se compose, non seulement d'un corps et d'un esprit, mais aussi tout ce que cet esprit contient depuis la naissance. Nous sommes un TOUT, mais en perpétuelle évolution.
Le MOI d'hier sera différent du MOI de demain.
C'est un vrai merdier, l'humain !

Un vrai merdier ? Oh, non ! Une formidable complexité, ça oui !

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Donc Polanski avait raison :

- Ma tête n'a pas le droit
de prétendre être MOI !

Du calme ! J'avais dit qu'on ne s'énervait pas !
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...Moi, ma gueule...Qu'est-ce qu'elle a ma gueule...?

Gerard a écrit:...Donc Polanski avait raison :
Ma tête n'a pas le droit de prétendre être MOI !

Partant du principe que ta tête est le siège de ta pensée, de ton "moi" profond et que sans elle le reste de toi (ton corps décapité) ne serait plus... qu'un corps décapité sans identité reconnaissable à première vue, Polanski n'a pas foncièrement raison, car ta tête (le siège de ta pensée qui coordonne tout ça) est plus importante qu'un pied, qu'un bras ou qu'une fesse, même si TOUT est important et a son utilité, nom d'une bouffarde en bois de bruyère mal culottée !

M'énerver, moi ? Du tout non, j'explique !

Le serpent à sonnettes

Voici serpent, voici clochette
Fourchette en tête
Grelot en queue
Et puis le corps est au milieu

Moi dit la tête
J'ai de beaux yeux
Moi dit la queue
J'ai une sonnette

Que dit le corps demande la tête ?
Il vous dit lui que sans soutien
L'histoire n'aurait ni queue ni tête
Serpent perdu, corps et biens.

Extrait du mensuel " L'enfant et la poésie " N° 28/39 page 141

-" Le moi c'est comme un ognon, enlevez pelure par pelure jusqu'au coeur : tout fait partie de l'ognon, nulle partie n'est l'ognon."

En psycho ; le Moi c'est coton : de James je crois : ma maison brûle et jai un ulcère d'estomac. Cest que ma maison fait partie de moi.

En Psychanalyse le Moi c'est ce qui fait l'équilibre entre le ça et le surmoi.

Dans le sphinx : le surmoi est l'aigle qui voit le monde de haut,et définit les valeurs morales, le ça est le taureau qui symbolyse les instincts vitaux et le moi est le lion qui choisit entre les exigences des deux autres animaux . Je suis un sphinx

Et moi Landord, je suis un inconnu pour moi-même qui ne peux voir tout ce qui me détermine, et pour les autres qui ne me voient que de l'extérieur.

Je suis, comme mon ordinateur qui s'enrichit par ses périphériques lui donnant des informations, qui exprime par ses périphériques le résultat des ordres qui lui sont donnés et en fonction des logiciels sans cesse mis à jour.

Je suis l'émanation d'un être traitant des informations.

Et je suis encore bien autre chose, subconciente ou inconsciente.

Et mort, je ne serai qu'un cadavre en devenir de fumées et poussières

A ! voilà la dictature du cerveau !!!

Fut un temps des cellules s'unirent les unes aux autres pour former des êtres plus complexe avec de meilleurs chance de survit, chacune avaient sont rôles et l'organisme ne privilégier personne, le cerveau lui même n'étant qu'un chef d'orchestre, un organe comme un autre. Chez nous hominidé sapiens sapiens le cerveau a instaurait son imperium et le corps n'existe plus que pour servir la matière grise. Il faut dire, soyons réaliste, qu'a part notre caboche d'on nous somme
très fier ( à tord ou a raison, on s'en fiche ) le reste laisse un peu a désirer...

Nerva Traianus a écrit:A ! voilà la dictature du cerveau !!!

Fut un temps des cellules s'unirent les unes aux autres pour former des êtres plus complexe avec de meilleurs chance de survit, chacune avaient sont rôles et l'organisme ne privilégier personne, le cerveau lui même n'étant qu'un chef d'orchestre, un organe comme un autre. Chez nous hominidé sapiens sapiens le cerveau a instaurait son imperium et le corps n'existe plus que pour servir la matière grise. Il faut dire, soyons réaliste, qu'a part notre caboche d'on nous somme
très fier ( à tord ou a raison, on s'en fiche ) le reste laisse un peu a désirer...

Je dirais même, tout laisse à désirer, surtout la caboche;
Si elle était si parfaite, nos n'en serions pas là où nous sommes, nulle part, à peine un peu mieux que Néanderthal...Qui nous dépassait allègrement par le physique.

En tout cas moi j'ai une âme (que vous le vouliez ou non !) qui s'échappera de mon enveloppe charnelle lorsque je passerai de vie à trépas et elle entrera dans l'éternité de cette dimension intemporelle qu'est l'au-delà de la vie et je n'en démordrai pas !