Là, maintenant, je me dis...

Globouille a écrit:Bonjour, Opa ! La semaine commence sous le vent. Ça devrait se calmer cet après-midi, mais les volets claquent. Avec cela, il fait chaud comme en septembre.
Et toi, dans le Beaujolais, quel temps ?

Ca s'est couvert et y'a un peu de vent ; un temps automnal, quoi !

Imagine-tu que je ne connais pas les Gémonies ?
Et le Barathre, tu connais ? C'est là que tu finiras.

Les Gémonies ! j'ai encore été souper chez elles hier soir, alors...

Aan de schandpaal nagelen, dites-vous en flamand, non ?

...qu'on reçoit vraiment n'importe quoi dans son courrier.
Il me vient de Thionville un prospectus publicitaire qui vante les mérites d'une pilule appelée Max Viril (sic...) composée de safran, de réglisse, de ginseng pur, de polygaia comosa et, tenez-vous bien, de racine d'ortie supposée, je cite, détacher la testostérone de la protéine SHBG. Or que signifie SHBG, s'il vous plaît ? Sex hormone-binging globulin. Comme je le transcrit mot à mot de la brochure.
On ne pouvait rêver destinataire plus concerné.

Ce qu'on appelle une pub bien ciblée

Monsieur Sex-Hormone Globulin

Je m'esbouffe encore de rire !
Genre de pub destinée aux quinqua-séxagénaires qui ont des pannes et qui voudraient replâtrer leur caducité d'un peu de jeunesse factice. Seulement, aucune mention n'est faite des effets secondaires, parfois graves, de ce genre de panacée, entre autres le développement d'une violente hypertension ponctuelle qui peut être fatale.

N'est pas fonctionnaire qui veut.

Un riche industriel s'adresse à un ami ministre en ces termes:
"Mon fils me désespère.
Il n'a pas fini ses études, il ne cherche même pas de travail, il passe tout son temps à boire et faire la fête avec ses copains.
Ne pourrais-tu pas lui trouver un petit boulot dans ton ministère?"

"Aucun problème!" répond le ministre.
"Je le nommerai adjoint de mon chef de cabinet, avec un traitement de 6900 € par mois."

Le père :"Non, non. Ce n'est pas cela que je veux. Il faut qu'il comprenne qu'il faut travailler dans la vie et lui inculquer la valeur de l'argent."

Le ministre :"Ah? Bon. Je le ferai chargé de mission en chef à 5500 € par mois."

-"Non, c'est encore trop! Il doit se rendre compte qu'il faut mériter son salaire."

-"Euh... chargé de mission alors? 2900 € par mois."

-"Toujours trop. Ce qu'il lui faudrait c'est une place de petit fonctionnaire, tout en bas de la hiérarchie, et il débuterait à moins de 1200 € par mois!"

-"Alors là hélas, je ne peux rien faire pour toi!" S'exclame le ministre.

Le père stupéfait: "Mais pourquoi!?"

-"Pour ce genre de poste il faut réussir un concours..."

Globouille a écrit:Aan de schandpaal nagelen, dites-vous en flamand, non ?

Non, ça c'est "clouer au pilori".

J'avais oublié ce mouvement, il me fait toujours frissonner.

...Que je me demande pourquoi Scaramouche ne vient plus...

Je me mélange un peu les pinceaux, parfois, Scara, c'est YD, mais qui encore ?

Sais pas. Connais pas YD.

Le génie de Beethoven : faire du neuf avec de l'ancien. Rien n'est plus formellement classique que la structure de ce premier mouvement. Mais il étire le cadre jusqu'à ses dernières limites. Brahms s'en arrachera les cheveux ; il lui faudra attendre la quarantaine pour se risquer enfin, et bourré de complexes, à écrire sa première symphonie : "que voulez-vous que nous fassions, disait-il, avec un tel géant dans notre dos ?".
La 9ème de Beethoven est certainement la plus grande symphonie de tout le répertoire de notre musique occidentale. Que lui comparer, en effet ? Les deux dernières de Mozart ? Peut-être, mais malgré leur haute valeur artistique elles n'ont pas le même souffle épique, elles ne proposent pas cette rude étreinte fraternelle qui touche tant la terre entière qu'on connaît l'hymne à la joie sous toutes les latitudes du globe ; celles de Brahms ? Je les adore, mais possèdent-elles la dimension universelle de la neuvième ? Berlioz ? Dvorak ? Mahler ? Bruckner ? Plusieurs des symphonies de ces compositeurs sont admirables, mais si Dvorak réussit une prouesse avec sa 7ème, si Berlioz est totalement original et son orchestration inédite, si Mahler est pathétique comme personne et affine le langage musical pour confiner au sérialisme dans sa propre neuvième et y annoncer l'école de Vienne ; s'il est incontestable que la neuvième de Bruckner est d'une portée métaphysique qui n'a d'égale que les derniers quatuors de... Beethoven, aucune de ces œuvres n'élève à cette suprême hauteur la vertu œcuménique que transporte celle de Beethoven.
La neuvième de Beethoven est peut-être la seule religion respectable ici-bas.

Petit détail technique pour les connaisseurs : vous remarquerez dans le développement de ce premier mouvement les terrifiantes syncopes (1er temps lié au dernier de la mesure précédente, donc non scandé à la battue) pour le chef d'orchestre dont Beethoven a fourré sa partition : il s'agit de ne pas se rater, sinon tout est par terre.
Bon, on est frustrés, ça coupe tout à coup ! Little, tout de même...

La symphonie est facilement retrouvable sur internet dans son intégralité. C'est le début de ce mouvement qui me retourne complètement.

Je suis d'accord avec toi, je n'arrive jamais à avoir le même sentiment de plénitude, avec Dvorak que je connais un peu, Mahler, que j'ai découvert grâce à Bukowski, ou Berlioz, dont j'ai acheté l'intégrale il y'a peu. La seule fois ou j'arrive à ressentir ce sentiment c'est avec d'autres pièces, qui ne sont pas des symphonies, à savoir les suites de Bach ( et ses Brandebourgeoises), ou pour moi on touche les sommets, certaines suites de Rachmaninov, et les nocturnes de Chopin, mais seul Bach, mais ce ne sont pas des symphonies et donc la comparaison est faussée... Je ne peux argumenter que très subjectivement.

La Musique, avec la majuscule, l'antonomase, est la seule religion respectable ici bas, et d'ailleurs ce n'est pour rien que Cioran déduisait l'existence de Dieu non pas de complexes raisonnements métaphysiques, mais de Bach.

( Je préfère amplement parler de ça que de la pluie et du beau temps ... ; je me suis souvenu que Lilnono était partie à cause de ça, ça m'attriste à chaque fois que j'y pense).

Je m'inquiète plus pour l'absence de Landord pour ma part, il avait toujours quelque chose de sérieux à soumettre...

Landord a émigré sous d'autres cieux.
Aussi longtemps que nous délaisserons les sujets dits "sérieux", nous resterons au plancher actuel. (bien que je ne sois pas le dernier à flooder)

...Que je souhaite un bon annif à Grattepoil !

Mitou.

La musique qui m'émeut a toujours une structure logique, même si l'auteur peut faire n'importe quoi entre chaque pas de son voyage. A ce titre, la Pièce Héroïque de César Franck, Bach avec sa Toccata, la Nuit sur le Mont Chauve de Moussorgski et... Pink Floyd me soufflent à chaque fois.

Little, je possède exactement cinq versions de la neuvième, et quand je l'écoute, c'est en extrayant chaque mouvement d'un chef différent :
- Premier mouvement : Klemperer, 1960, ample et large (et il fait la reprise).
- Deuxième mouvement : Karajan, 1961, tempo très rapide.
- Troisième mouvement : Furtwängler, 1949, tempo très lent (j'ai horreur des tempos rapides dans ce mouvement).
- Quatrième mouvement : au choix, plusieurs interprétations me conviennent.

A noter l'analogie entre le scherzo de cette symphonie et celui de la 9ème de Bruckner, qui doit être joué aussi vite.

Karajan je l'adore.

Bon anniversaire à Gratte aussi

Pas dans tout : je ne l'aime pas dans Mozart, par exemple, et je lui préfère infiniment Böhm ou Georges Szell (entre autres...).
Karajan a enregistré trois intégrales des symphonies de Beethoven. La première (1961/1962) est incontestablement la mieux réussie ; après, il a donné un peu dans le commercial. Mais quel chef ! Il a tout embrassé, la symphonie, la musique liturgique, l'opéra... Ses prestations avec Callas, soit en studio (Trovatore, 1956 ; Madame Butterfly, 1955), soit en direct (la fameuse tournée de la Scala à Berlin, en 1955, dans Lucia de Lamermoor), sont des monuments.

Je n'ai pas ta connaissance classique ( le terme est mal choisi puisque la période classique recouvre 50 ans à tout casser....) , malheureusement, même si j'adore cette musique je ne peux pas comparer comme tu le fais. Karajan est un des rares que je connaisse, et je sais juste que quand j'ai écouté ce qu'il faisait j'ai adoré, cela dit peut être qu'il y'a mieux en effet.

L'interprétation est une question de goût, essentiellement : on aime mieux les tempos rapides ou les tempos lents, le fondu ou le phrasé, etc. C'est en grande partie subjectif.
Puisque tu aimes Karajan, ne manque surtout pas son intégrale des quatre symphonies de Brahms en 2 CD (année d'enregistrement : 1978), une merveille. Références : Deutsche Grammophon 457-956-2 et 457-957-2.
Ah oui, j'oubliais : contemporaine de la 9ème symphonie, la Missa Solemnis, (version Klemperer, pour ma part, plus solennelle, mais Karajan est très bien aussi). Cette oeuvre est, avec la Messe en si de Bach, le plus gigantesque monument liturgique de la musique.

Ouais il était marrant Landord.

C'est sympa la musique classique, oui.Après, de qui elle est, pourquoi elle est; pas très inttéressant, c'est l'air et l'amosphère qui comptent; voir le souffle, la puissance, qqfois la douceur.Qui n'aime pas la musique en général?-); alors la classique aussi.

J'aime les musiques narratives, descriptives. A ce titre, la Moldau de Smetana et les Tableaux pour une exposition de Moussorgski restent des icônes.