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Globouille a écrit:C'est sympa, Medea : tu te rends compte ! Les plus jeunes levés le plus tôt. Alors que les anciens traînent au plumard ! Quelle honte...

Holà, freluquet !
Je suis debout depuis 5h30, camarade.
Mais j'ai autre chose à faire que de traîner sur les forums (forts rhums ?)

Veux pas le savoir ! Privé de bière pour une semaine !

Il y traine pas parce que c'est du faux rhum...

Littlewingrunner a écrit:'Tot Hugo est trop encré dans le lyrisme traditionnel lamartinien pour que je le vois comme un poète qui a révolutionné la poésie, comme Mallarmé, Baudelaire ou Rimbaud ( mais aussi Apollinaire, Ponge ou Michaux)

Oui, sans doute, mais il compense ce relatif académisme par une puissance d'expression inégalée. Il n'est que de lire son poème, Dieu, pour en être convaincu.
Cela dit, je ne reste pas confiné à Totor !

Evidemment, son écriture est souvent parfaite.

Mais pour moi on a jamais égalé :
" Sur les crédences, au salon vide : nul ptyx,
Aboli bibelot d'inanité sonore,
(Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx
Avec ce seul objet dont le Néant s'honore)."

Le deuxième vers est juste un des plus musicaux que je connaisse.

S'il fallait ouvrir un topic sur la musicalité dans notre prosodie, nous écririons des volumes. Une question de goût personnel entre là-dedans, et bien malin qui pourrait établir des règles définitives. Tout dépend de l'oreille, bien sûr, et aussi du thème du poème. Le drame veut de la puissance, le chant lyrique des couleurs, la description un style lapidaire, etc.
Vaste programme...

Borgès disait dans ses Conférences qu'on ressentait la musique d'un poème avant de le comprendre. Je suis assez d'accord avec cela : Mallarmé on l'entend avant de le saisir.

Oui, encore une voie praticable, se borner à la musique des mots. Même dans les langues étrangères : quand j'entends Erlkönig, j'ai des frissons...

Ça marche particulièrement dans les langues étrangères oui : l'italien de Dante; l'allemand de Heine, ou même le verset nietzschéen.

Bon Globouille j'ai besoin de toi pour un vers racinien chez Opaline : ils n'arrivent pas à trouver la spécificité du vers.

Littlewingrunner a écrit:Ça marche particulièrement dans les langues étrangères oui : l'italien de Dante; l'allemand de Heine, ou même le verset nietzschéen.

Bon Globouille j'ai besoin de toi pour un vers racinien chez Opaline : ils n'arrivent pas à trouver la spécificité du vers.

Mais si !
La spécificité du vers, c'est d'aérer le terrain !

Ou de boire?

Littlewingrunner a écrit:Ou de boire?

Dans ce cas, ton orthographe est inexact; hé, hé !

L'homonymie mon cher

Quelle est donc cette "spécificité"?

Je viens de l'expliquer sur le topic dont il en était question.