Là, maintenant, je me dis...

Une fois je n'avais pas dormi plusieurs jours (juste 30min chaque jour) et j'étais dans un état léthargique... est-ce semblable la g.d.b?

Euh, je sais pas j'ai jamais fait ça :p

" Je l'aime, je le fuis ; Titus m'aime, il me quitte ", je trouve ce vers magnifique ( Bérénice, V, 7).

Mieux :" Britannicus - Ainsi Néron commence à ne plus se forcer.
Néron - Néron de vos discours commence à se lasser "

( Acte III, .

Je suis sûr que nos amis apprécient comme moi les alexandrins de Racine qui sont d'une pureté absolue !

" Mon coeur vous est connu, Seigneur, et je puis dire
Qu'on ne l'a jamais vu soupirer pour l'empire.
La grandeur des Romains, la pourpre des Césars
N'ont point vous le savez attiré mes regards" ..

Bien heureux que tu aimes les vers de Racine. Dire que Mme de Sévigné, la caillette comme l'appelait Voltaire (c'est à dire la bavarde) le jugeait inférieur à Corneille.

J'adore cet alexandrin :

C'était pendant l'horreur d'une profonde nuit (...)

Je pense que c'est un des plus grands poètes français... Ses alexandrins sont remarquables...

J'ai relu Athalie il y a peu de temps, un moment rare de richesse. La langue est parfaite jusque dans ses moindres détails.

Bérénice, la création dramatique par excellence.

Mêmes les Plaideurs m'ont enchanté !

Britannicus, Iphigénie, Andromaque, Bajazet... Toutes ses pièces sont superbes, d'élégance et de profondeur.

Allier la forme et le fond, c'est le secret : ceux qui prétendent que la forme n'a pas d'importance me font doucement rire...
Le style, c'est l'homme...

Plus important encore avec Racine : la forme parfaite de l'alexandrin cadre une rare violence des passions. On arrive à faire passer l'inceste, la parricide, l'immoralité, à travers la douceur des alexandrins et des tétramètres. C'est sensible chez Néron par exemple.

Je pratique assez facilement la versification, mais je suis toujours admirative face à ceux qui ne font pratiquement que des hémistiches. Rostand m'a un moment perturbée avec ses fins de phrases qui en commençaient d'autres, (un peu comme dans le dormeur du val
où le soleil de la montagne fière
luit
Mais là, c'est une beauté supplémentaire) et même si j'aime assez l'Aiglon, je ne dirais pas que c'est un chef-d'oeuvre, si ?

Ecrire un alexandrin rien de plus simple... Ecrire la perfection en alexandrins comme Racine c'est plus dur

Jadis, nous avions un topic sur les alexandrins (Agora, archives ?).
On pourrait le remettre à l'honneur (tout en sachant que nous n'atteindrons jamais la pureté de Racine...)

Oh oui Grumpy cela me metterait en joie!

Je vais essayer de le retrouver.

Globouille a écrit:Allier la forme et le fond, c'est le secret : ceux qui prétendent que la forme n'a pas d'importance me font doucement rire...
Le style, c'est l'homme...

Oui... je ne veux pas être méchant mais ceux qui tentent de faire de la poésie en croyant bien faire alors qu'ils ont utilisé des tonnes d'expressions qui sont plus grosses qu'eux et qu'ils ont bombardé leur poème de mots grandiloquents.. ça fait penser à l'albatros quoi...

Je ne sais pas pour Racine mais j'adore le style de Shakespeare (en anglais, en français ça serait moche...)

Sarugaku nō a écrit:

Globouille a écrit:Allier la forme et le fond, c'est le secret : ceux qui prétendent que la forme n'a pas d'importance me font doucement rire...
Le style, c'est l'homme...

Oui... je ne veux pas être méchant mais ceux qui tentent de faire de la poésie en croyant bien faire alors qu'ils ont utilisé des tonnes d'expressions qui sont plus grosses qu'eux et qu'ils ont bombardé leur poème de mots grandiloquents.. ça fait penser à l'albatros quoi...

Tu vises quelqu'un en particulier ?

Oui, les ados perdus...
Personne sur ce forum en tout cas, ni sur discutons.

Oui, Hika, il faut citer des exemples pour étayer ses arguments, sinon c'est trop vague.

Sarugaku nō a écrit:Oui, les ados perdus...
Personne sur ce forum en tout cas, ni sur discutons.

Bon, on a écrit nos messages en même temps. Tu as répondu...

Il y a quelques années j'allais sur les fora fréquentés et spécialisés "ados".
Y en a qui ont tenté des poèmes... c'était affreux...
Ils ont pris une feuille (le fofo) ils ont semé leur mots, puis ils ont saupoudré au viagra mais trop d'huile d'olive... ça donnait un truc à vomir...

Prends donc exemple sur Racine, Hikari.