Méditations métaphysiques kariennes
4 participants
Page 1 sur 1
Méditations métaphysiques kariennes
J'imagine, comme Descartes, que tout ce que je connais par mes sens est faux car quelque chose m'empêche de connaître la réalité. N'ayant pas accès à la réalité je tente d'en trouver quelques fragments avec mon pauvre esprit karien.
Mais, au lieu d'utiliser un raisonnement philosophique à proprement parler (que je ne maîtrise certainement pas d'ailleurs), je préfère utiliser un raisonnement mathématiques.
Il est une vérité dont je sois sûr, qui est pour moi évidente et que rien ne pourra venir ébranler: je suis.
Mais je dois être rigoureux, car quand je dis que je suis, je dois préciser "qui" est et comment s'exprime le fait qu'il "est". Ce "qui" je décide de l'appeler idée, car c'est ce qui est. Lorsque je dis "je", je pense alors à l'idée du "je". Dès que j'agis, que je commets une action, que je me pense en tant qu'état, il y a toujours cette "idée" du "je. Un homme qui n'aurait aucun sens en fonctionnement ne pourrait en arriver qu'à une seule conclusion: qu'il est une idée.
En second lieu, il faut considérer ce concept d'être. "Je" est une idée, et s'il y a une idée, il y a forcément quelque chose qui puisse contenir cette idée. Le fait d'être, c'est donc d'être au moins une idée contenue dans cet "univers", ce "domaine" qui admet l'idée du "je".
Et pour aller plus loin, j'émets l'hypothèse que cet "univers" qui contient mon idée du "je", pourrait tout aussi bien contenir à priori l'idée d'une "je" autre. Et, dans ce cas, quelque soit la taille de cet univers, s'il y a bien une autre idée d'un "je" alors la probabilité qu'il y ait une interaction entre "je" moi et "je" autre n'est pas nulle.
Je poursuis dans cette voie: l'idée existe, et s'il est possible que plusieurs idées existent alors il est possible qu'il y ait interaction entre deux idées. Ainsi, la seule preuve que je peux avoir que l'autre "je" existe, c'est qu'il y ait interaction entre "je" -moi et "je" -autre. Et quelque soit le type d'interaction, qu'elle passe par les sens (faussés ou non), s'il y a interaction, il y a forcément deux idées de chaque côté de l'interaction.
Une étrangeté cependant, imaginons que je sois en interaction avec un être qui n'a, lui, pas d'idée. Pour moi il sera, mais pas pour lui-même. Il y a donc des idées qui par l'interaction me sont accessibles mais pas pour eux-mêmes.
Ceci m'amène à un questionnement sur l'univers dans lequel je me trouve, dans lequel les autres se trouvent - peuvent se trouver; et qui me contient, contient les autres. Comment caractériser cet univers?
Pour cela, je reprends l'appellation de "dimension". S'il est possible que mon idée entre en interaction avec deux types d'êtres, des idées qui sont accessibles à eux-mêmes et d'autres qui ne le sont pas, alors on peut imaginer que celle qui sont accessibles à elles-mêmes sont mobiles dans l'univers, et celles qui ne sont pas accessibles elles-mêmes ne le sont pas. Je peux donc décrire l'univers ainsi: il y a des idées animées et d'autres qui ne le sont pas.
Il y a pourtant des exceptions, que seule la raison empirique peut nous faire connaître. Exemple la mer, elle est en mouvement constant et pourtant son idée ne lui est pas accessible.
Bref, il y a des idées animées et des idées non animées.
(A suivre... je sais je suis lent à réfléchir )
Mais, au lieu d'utiliser un raisonnement philosophique à proprement parler (que je ne maîtrise certainement pas d'ailleurs), je préfère utiliser un raisonnement mathématiques.
Il est une vérité dont je sois sûr, qui est pour moi évidente et que rien ne pourra venir ébranler: je suis.
Mais je dois être rigoureux, car quand je dis que je suis, je dois préciser "qui" est et comment s'exprime le fait qu'il "est". Ce "qui" je décide de l'appeler idée, car c'est ce qui est. Lorsque je dis "je", je pense alors à l'idée du "je". Dès que j'agis, que je commets une action, que je me pense en tant qu'état, il y a toujours cette "idée" du "je. Un homme qui n'aurait aucun sens en fonctionnement ne pourrait en arriver qu'à une seule conclusion: qu'il est une idée.
En second lieu, il faut considérer ce concept d'être. "Je" est une idée, et s'il y a une idée, il y a forcément quelque chose qui puisse contenir cette idée. Le fait d'être, c'est donc d'être au moins une idée contenue dans cet "univers", ce "domaine" qui admet l'idée du "je".
Et pour aller plus loin, j'émets l'hypothèse que cet "univers" qui contient mon idée du "je", pourrait tout aussi bien contenir à priori l'idée d'une "je" autre. Et, dans ce cas, quelque soit la taille de cet univers, s'il y a bien une autre idée d'un "je" alors la probabilité qu'il y ait une interaction entre "je" moi et "je" autre n'est pas nulle.
Je poursuis dans cette voie: l'idée existe, et s'il est possible que plusieurs idées existent alors il est possible qu'il y ait interaction entre deux idées. Ainsi, la seule preuve que je peux avoir que l'autre "je" existe, c'est qu'il y ait interaction entre "je" -moi et "je" -autre. Et quelque soit le type d'interaction, qu'elle passe par les sens (faussés ou non), s'il y a interaction, il y a forcément deux idées de chaque côté de l'interaction.
Une étrangeté cependant, imaginons que je sois en interaction avec un être qui n'a, lui, pas d'idée. Pour moi il sera, mais pas pour lui-même. Il y a donc des idées qui par l'interaction me sont accessibles mais pas pour eux-mêmes.
Ceci m'amène à un questionnement sur l'univers dans lequel je me trouve, dans lequel les autres se trouvent - peuvent se trouver; et qui me contient, contient les autres. Comment caractériser cet univers?
Pour cela, je reprends l'appellation de "dimension". S'il est possible que mon idée entre en interaction avec deux types d'êtres, des idées qui sont accessibles à eux-mêmes et d'autres qui ne le sont pas, alors on peut imaginer que celle qui sont accessibles à elles-mêmes sont mobiles dans l'univers, et celles qui ne sont pas accessibles elles-mêmes ne le sont pas. Je peux donc décrire l'univers ainsi: il y a des idées animées et d'autres qui ne le sont pas.
Il y a pourtant des exceptions, que seule la raison empirique peut nous faire connaître. Exemple la mer, elle est en mouvement constant et pourtant son idée ne lui est pas accessible.
Bref, il y a des idées animées et des idées non animées.
(A suivre... je sais je suis lent à réfléchir )
Sarugaku nō- Nombre de messages : 1357
Age : 33
Localisation : dans la forêt
Humeur : humeur de thé
Date d'inscription : 08/12/2010
Re: Méditations métaphysiques kariennes
Suite=>
J'imagine que cet univers où je me trouve, où les autres idées, les animées et les non-animées se trouvent, peut-être décrit d'abord par une nouvelle dimension, le "où", qui inclue la notion d'espace.
Je suppose d'abord que chaque idée est différente mais que toutes les idées peuvent être classées selon certains critères, selon une classification à plusieurs niveaux. Par exemple, les idées animées et non-animées forment deux groupes d'idées.
Les idées non-animées, à priori immuables relativement (c'est à dire que leur nature ne change pas ou très peu, qu'elles sont fixes en soi) peuvent être encore réparties dans différents sous-groupes. Je considère alors un sous-groupe A, B et C. Et je veux à présent conjecturer sur la position et le nombre de ces sous-groupes A, B et C.
1) Les idées s'assemblent les une avec les autres selon le sous-groupe auquel elles appartiennent.
2)Si les idées appartenant aux mêmes sous-groupes se réunissent entre elles, alors A, B et C sont distincts.
3)Les sous-groupes comportent une limite dans le nombre d'idées qu'ils peuvent contenir.
4)Si les sous-groupes comportent une limite dans le nombre d'idées contenue, alors on peut imaginer qu'il y a plusieurs sous-groupes A, B et C, si la règle 1) est vraie.
Ces 4 règles hypothétiques, et on pourrait en élaborer bien d'autres, mènent à un concept: si les idées animées se déplacent et observent les idées non-animées qui sont autour d'elles, fixes, alors on peut en déduire que l'univers qui permet l'existence de toutes ces idées est vaste, mais on peut s'orienter en analysant à quel sous-groupe les idées non-animées appartiennent.
Ceci permet de définir la dimension "où".
A noter que la dimension "où" est intimement liée à la dimension "quoi".
Un travail plus dur cette fois, la dimension "quand".
Sarugaku nō a écrit:Ceci m'amène à un questionnement sur l'univers dans lequel je me trouve, dans lequel les autres se trouvent - peuvent se trouver; et qui me contient, contient les autres. Comment caractériser cet univers?
Pour cela, je reprends l'appellation de "dimension".[...]
Bref, il y a des idées animées et des idées non animées.
J'imagine que cet univers où je me trouve, où les autres idées, les animées et les non-animées se trouvent, peut-être décrit d'abord par une nouvelle dimension, le "où", qui inclue la notion d'espace.
Je suppose d'abord que chaque idée est différente mais que toutes les idées peuvent être classées selon certains critères, selon une classification à plusieurs niveaux. Par exemple, les idées animées et non-animées forment deux groupes d'idées.
Les idées non-animées, à priori immuables relativement (c'est à dire que leur nature ne change pas ou très peu, qu'elles sont fixes en soi) peuvent être encore réparties dans différents sous-groupes. Je considère alors un sous-groupe A, B et C. Et je veux à présent conjecturer sur la position et le nombre de ces sous-groupes A, B et C.
1) Les idées s'assemblent les une avec les autres selon le sous-groupe auquel elles appartiennent.
2)Si les idées appartenant aux mêmes sous-groupes se réunissent entre elles, alors A, B et C sont distincts.
3)Les sous-groupes comportent une limite dans le nombre d'idées qu'ils peuvent contenir.
4)Si les sous-groupes comportent une limite dans le nombre d'idées contenue, alors on peut imaginer qu'il y a plusieurs sous-groupes A, B et C, si la règle 1) est vraie.
Ces 4 règles hypothétiques, et on pourrait en élaborer bien d'autres, mènent à un concept: si les idées animées se déplacent et observent les idées non-animées qui sont autour d'elles, fixes, alors on peut en déduire que l'univers qui permet l'existence de toutes ces idées est vaste, mais on peut s'orienter en analysant à quel sous-groupe les idées non-animées appartiennent.
Ceci permet de définir la dimension "où".
A noter que la dimension "où" est intimement liée à la dimension "quoi".
Un travail plus dur cette fois, la dimension "quand".
Sarugaku nō- Nombre de messages : 1357
Age : 33
Localisation : dans la forêt
Humeur : humeur de thé
Date d'inscription : 08/12/2010
Re: Méditations métaphysiques kariennes
Mais qu'est-ce qui n'est pas ? le virtuel a des implications plus que concrètes dans nos vies, et rien n'est plus réel qu'une idée, parfois.Sarugaku nō a écrit:Il est une vérité dont je sois sûr, qui est pour moi évidente et que rien ne pourra venir ébranler: je suis.
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Méditations métaphysiques kariennes
Tout à fait. L'idée survit à tout!
Sarugaku nō- Nombre de messages : 1357
Age : 33
Localisation : dans la forêt
Humeur : humeur de thé
Date d'inscription : 08/12/2010
Re: Méditations métaphysiques kariennes
Exact, que d'enfants nés et de villes créées à partir d'une phrase : "croissez et multipliez" (et ses équivalents). Par exemple.Sarugaku nō a écrit:Tout à fait. L'idée survit à tout!
Quant on en vient à des discussions de ce type, je finis par me demander si même la mer n'a pas une conscience, que c'est à nous qu'elle n'est pas accessibles. Que les planètes sont peut-être des êtres vivants.Sarugaku nō a écrit:Il y a pourtant des exceptions, que seule la raison empirique peut nous faire connaître. Exemple la mer, elle est en mouvement constant et pourtant son idée ne lui est pas accessible.
Bref, il y a des idées animées et des idées non animées.
Notre monde est fascinant. Merci d'avoir lancé ce topic
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Méditations métaphysiques kariennes
Ben, je n'avais pas vraiment pensé à cela... mais c'est pourquoi il y a les polythéismes à mon avis.
Les gens devaient penser que toutes choses non vivantes mais mobiles et animées était l'esprit de quelque chose...
Les gens devaient penser que toutes choses non vivantes mais mobiles et animées était l'esprit de quelque chose...
Sarugaku nō- Nombre de messages : 1357
Age : 33
Localisation : dans la forêt
Humeur : humeur de thé
Date d'inscription : 08/12/2010
Re: Méditations métaphysiques kariennes
Encore une invention des corbeaux ça: "Croassez et multipliez"...
grumpythedwarf- Nombre de messages : 8306
Localisation : Hic et nunc
Humeur : Cyclothymique.
Date d'inscription : 31/07/2009
Re: Méditations métaphysiques kariennes
Sarugaku nō a écrit:Ben, je n'avais pas vraiment pensé à cela... mais c'est pourquoi il y a les polythéismes à mon avis.
Les gens devaient penser que toutes choses non vivantes mais mobiles et animées était l'esprit de quelque chose...
Cela s'appelle l'animisme, Saru.
grumpythedwarf- Nombre de messages : 8306
Localisation : Hic et nunc
Humeur : Cyclothymique.
Date d'inscription : 31/07/2009
Re: Méditations métaphysiques kariennes
Oui, et le shinto est une forme d'animisme. C'est surtout ce à quoi je pensais!
Bon je vais chercher ma bouffe, comme dit ma mère. A plus!
Bon je vais chercher ma bouffe, comme dit ma mère. A plus!
Sarugaku nō- Nombre de messages : 1357
Age : 33
Localisation : dans la forêt
Humeur : humeur de thé
Date d'inscription : 08/12/2010
Re: Méditations métaphysiques kariennes
Aujourd'hui, par exemple, je n'ai que des idées inanimées, très très inanimées. D'ailleurs, je suis tout inanimé, mou, flasque et bâillant furieusement toutes les cinq minutes.
Hika, envoie-moi une idée animée, stp !
Hika, envoie-moi une idée animée, stp !
Globouille- Nombre de messages : 3863
Age : 38
Localisation : Soule Xiberoa
Humeur : Equanime
Date d'inscription : 05/10/2010
Re: Méditations métaphysiques kariennes
Un petit voyage, pitètre ?
Ce matin il pleuvait, la gouttière coulait, ça m'a fait penser à la métaphysique des tubes, je me demande si Hikari a lu ce bouquin de Nothomb ?
Ce matin il pleuvait, la gouttière coulait, ça m'a fait penser à la métaphysique des tubes, je me demande si Hikari a lu ce bouquin de Nothomb ?
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Méditations métaphysiques kariennes
Medea a écrit:Un petit voyage, pitètre ?
Ce matin il pleuvait, la gouttière coulait, ça m'a fait penser à la métaphysique des tubes, je me demande si Hikari a lu ce bouquin de Nothomb ?
Non mais sois sûre que je lirais tout d'elle
Sarugaku nō- Nombre de messages : 1357
Age : 33
Localisation : dans la forêt
Humeur : humeur de thé
Date d'inscription : 08/12/2010
Re: Méditations métaphysiques kariennes
Je n'ai pas particulièrement aimé "les combustibles", "le fait du prince", "les catilinaires", même si c'est toujours cool à lire, mais "Péplum", "stupeur et tremblements", "hygiène de l'assassin", "biographie de la faim" que je viens de terminer m'ont plu.
En fait, je crois les avoir presque tous dévorés.
http://livres.fluctuat.net/amelie-nothomb/bibliographie.html
En fait, je crois les avoir presque tous dévorés.
http://livres.fluctuat.net/amelie-nothomb/bibliographie.html
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Méditations métaphysiques kariennes
Péplum a une chute trop... aléatoire, je trouve.
Sarugaku nō- Nombre de messages : 1357
Age : 33
Localisation : dans la forêt
Humeur : humeur de thé
Date d'inscription : 08/12/2010
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|