Liste des Franc-maçons

Oui loli.
Moi je prends deux principes:
- leur voie initiatique, si elle est vraiment une méthode pour s'améliorer, alors c'est une bonne chose.

-leur "dieu", grand architecte de l'univers. Je n'aime pas trop cette idée, je n'aime pas les grands dieux tout-puissants et miséricordieux. Moi j'ai la nature en face de moi. Dedans il y a des minéraux, des végétaux, des animaux. Parmi les animaux, les hommes, qui ont évolué et construit beaucoup. Dieu, Allah, Yaweh ou autre... je ne les ai jamais vu, ils ne m'ont jamais rien inspiré. Alors pour moi, quel intérêt y a-t-il à croire en un dieu?
Le grand architecte: classé mauvaise chose.

L'idée du "grand architecte" n'est qu'une façon d'attiser la curiosité sur les origines du monde, la présence et la fonction de l'homme sur terre, etc. Rien de mauvais là-dedans, tant qu'on ne dépasse pas les bornes de la recherche. Dès qu'on affirme détenir la vérité, ce qui est le cas de pratiquement toutes les religions, on se discrédite

La vérité.
Il paraît qu'à la rechercher on passe son temps puis l'on meure.

Je l'ai déjà dit à maintes reprises : pour moi, la mort n'existe pas. Le corps meurt, le reste vit, éternellement ; et le reste, c'est le meilleur. C'est ce que je crois. D'où la pertinence de la recherche de la vérité. Un écran fausse notre vue : à nous de voir avec le nouvel œil. Si toute une vie n'y suffit pas, tans pis, au moins aurons-nous essayé.

Croire en dieu n'est pas nécessaire pour être franc maçon. Il n'y a pas de dogmes, et encore moins de prises de position officielle de l'ensemble des maçons.

A chacun sa liberté de croire en quelque chose ou de rejeter toute croyance. Pas de contrainte, c'est le maître mot.

Tu es FM Globouille ?

Globouille, ma phrase voulait simplement dire qu'il ne faut pas perdre son temps à chercher la vérité.

GrattePoil a écrit:Tu es FM Globouille ?

Pas du tout : ni culte, ni chapelle, ni dogme, ni hiérarchie spirituelle, hors celle de ma conscience.
Je crois en Dieu sans tutelle.

Chrysanthème a écrit:Globouille, ma phrase voulait simplement dire qu'il ne faut pas perdre son temps à chercher la vérité.

Est-ce vraiment perdre du temps ?
Je ne le crois pas. Du reste, si tu cherches la vérité, c'est dans ton attitude de tous les jours. Pas besoin de génuflexions, de patenôtres, de préchi-précha et autres oraisons verbeuses ; uniquement ta conscience à nu, et la vérité viendra toute seule.

Chrysanthème a écrit:... il ne faut pas perdre son temps à chercher la vérité.

Ah bon ? C'est pour toi une perte de temps ? Mais alors, quel sens donnes-tu à l'existence ?

achille a écrit:Les gens revendique le fait de ne pas avoir à respecter de ''devoir''
Mais revendique à tout vent le ''droit de''

Nous ne devont rien à personne
Mais tout le monde nous doit tout!

Seconde erreur. Croire que l'on doit quelque chose à quelqu'un.

Si quelqu'un me sauve la vie, je lui devrais quelque chose, au moins je le serais reconnaissant.
Mais je ne dois rien à ma patrie, j'y suis né du fait du hasard. J'aurais pu être né japonais ou maya...

(Grumpy, contre quoi me mets-tu en garde? Je suis certainement la dernière personne à être nationaliste)

Quant au droit, on en a. Au moins celui de vivre, et celui de se battre pour ses droits.

Revenons au sujet, merci.

grumpythedwarf a écrit:Chacun apprend de différentes sources.
Être sans "maître" n'existe pas.
Il nous faut des références sur quoi nous appuyer, afin de parvenir aux idées pêrsonnelles.
Personne n'est autonome dès la naissance.

Suivre les pas de quelqu'un c'est s'écarter de ses pas..

on peut toujours se faire une idée par rapport à ce qui nous est proposé, mais notre choix sera en fonction de ce que nous sommes...donc, sera proche de NOTRE vérité.
encore faut'il se connaitre...c'est peut-être le plus grand défi...

Et là on revient à ce que disait Nath, il y a longtemps.

Peux-tu créer - quelque chose de nouveau - sans maîtriser ce qui a été fait avant toi?

Sarugaku nō a écrit:Et là on revient à ce que disait Nath, il y a longtemps.

Peux-tu créer - quelque chose de nouveau - sans maîtriser ce qui a été fait avant toi?

Bien sûr que non, notre mémoire est précieuse.
Par exemple, si je compose de la musique dans le langage occidental, le nôtre, je dois connaître l'histoire de l'art que je pratique. D'où l'importance de l'étude. Nous avons un passé, il s'agit de ne pas le négliger. Verdi disait : retourne à l'ancien, ce sera un progrès. Phrase évidemment à double entente, car elle signifie que tu bâtiras du moderne avec la connaissance parfaite de l'ancien.

Donc, sans avoir recours à des maîtres à pensée, on a besoin de références. C'est ça qui devrait nous aider à conserver notre culture et créer notre propre morale!
Par exemple: liberté, égalité, fraternité: tous les hommes naissent libres et égaux en droits.
(mais pas en devoir! ! ! car on veut les abolir!)

On revient à la Franc Maçonnerie sur ce fil. Merci.

C'est toute la différence entre le maître magister et le maître dominus , l'un est autorité et l'autre guide. Quand je lis Nietzsche je suis nietzschen, quand je lis dostoievski je suis nihiliste, quand je lis Aristote je suis aristotélicien... Mais moi même je suis un mélange de tout ça, une synthèse personnelle, les auteurs, les découvertes, guident, à nous de forger notre propre voie ensuite. Je ne crois pas que l'argument classique : je ne lis pas car je veux pouvoir penser seul, soit pertinent, au contraire il ne marche qu'à mi chemin. Je m'explique, Pascal faisait la différence entre demi habile et habile : quand on est demi-habile on souffre de pédanterie, on est dominé par ses sources. L'habile domine lui même ses sources, et, tout en respectant ses prédécesseurs, peut les dépasser hypothétiquement. Un tel dépassement est impossible pour celui qui ne les connait pas.

Si l'on prend des exemples dans le domaine historique ou philosophique on voit bien que cela est indéniable : Braudel ne fait plus les erreurs de Guizot car il l'a lu et compris, étudié, Nietzsche se place contre la métaphysique notamment celle de Kant et Platon, c'est en cela qu'il peut se démarquer et ouvrir une nouvelle voie, elle vient de la connaissance précise de ceux qui ont été avant lui. Dans la science il en est de même : Bruno, Galilée, Newton, Lavoisier etc... C'est grâce aux découvertes faîtes par les autres savants qu'ils peuvent trouver des choses nouvelles. Bertrand Gille parle d'Histoire des techniques : une découverte en permet, par enchaînement, de multiples autres, par un effet d'engrenage, pour former ce qu'il nomme une révolution technique : comme à la Renaissance ( Grandes Découvertes). La connaissance de ce qui est antérieur est nécessaire à l'épanouissement du futur.

Même les mouvements qui disaient rompre avec la tradition, comme les surréalistes s'ancre dans une tradition parallèle : au lieu de citer Balzac ils adulent Lautréamont. Mais les auteurs classiques sont connus : on les moque. De même pour le Nouveau Roman plus tard...


Pour ne pas être hors-sujet : La Franc Maçonnerie se place justement dans ce fil de pensée : la tradition fait lien entre passé et présent. Et les loges essayent de réfléchir sur les problèmes d'actualité dans ce cadre ancien qui est catalyseur. J'ai été au GO ( Grand Orient, loge plutôt de gauche) et le rituel n'est là que pour cadrer une discussion sur les problèmes sociaux, à la GLNF ( Grande loge nationale de France) ce sont des questionnements plus métaphysiques...

GrattePoil a écrit:On revient à la Franc Maçonnerie sur ce fil. Merci.

Mais c'est une extension du sujet originel : on part de la franc-maçonnerie et on arrive à la liberté de conscience, d'agir, etc. Propos discursif qui est très enrichissant.

Je préfère un nouveau sujet sur la liberté de conscience qui est un sujet suffisamment interessant pour avoir son propre fil.

GrattePoil a écrit:Je préfère un nouveau sujet sur la liberté de conscience qui est un sujet suffisamment interessant pour avoir son propre fil.

OK, chef !
Pour l'heure, je vous laisse, j'ai un rendez-vous de pelote et il a cessé de pleuvoir, alors on en profite !
A plus tard.