Bataille Apocalyptique : Idée VS Pensée

J'ai eu une discussion philosophique avec une personne qui n'a jamais eu aucun contact avec la philosophie.
Un moment donné je lui ai dit qu'on ne pouvait ramener la philosphie à des idées, et d'une certaine manières nous en sommes arrivés à nous disputer sur l'idée et la pensée.

Je lui expliquais la pensée c'est ce qui permet de coordoner les idées.
Exemple: le feu (idée) et la maîtirse du feu (pensée).

J'utilise une métaphore douteuse: la pensée est un général et les idées des soldats: le général coordonne ses soldats.
Continuant elle me parle des animaux... Elle me dit qu'ils ne pensent pas mais qu'ils ont des idées. Moi je lui rétorque que si, les animaux pensent, et que la pensée animale s'appelle instinct. L'homme a développé son instinct depuis des millénaires, et à présent il est la pensée.

Je lui dis aussi qu'un homme qui n'a jamais senti, goûté, touché, vu ou entendu, ne peux pas avoir d'idée.

Elle continue de me répliquer: "Mais c'est l'inverse".

Je pense sincèrement qu'elle confond ces deux notions qui sont très vagues pour elle.

Que diriez-vous pour démontrer cela à une personne qui n'a jamais lu aucun ouvrage philosophique et qui refuse même qu'on lui en cite...

Chrysanthème,

Les mots ne sont jamais très précis, toujours auréolés de colorations multiples apportées par l'usage.

Et souvent le discours philosophique - comme bien d'autres - bute sur le sens des mots.

Comment départager ceux qui se chamaillent sur le sens des mots ?
- On peut essayer les dictionnaires, mais en comparant plusieurs d'entre eux, on compliquerait la chose.

Voici, extrait du " Vocabulaire de la philosophie et des sciences humaines " de L.M. Morfaux

Idée : du latin idea, aspect extérieur, forme... De idein, voir, forme d'une chose dans l'esprit, concevable par la pensée.

--- plein de sens selon la psychologie, selon platon ...

---vulg; simple représentation mentale d'un objet de pensée mais aussi opinions, croyances...

pensée : du latin pensare, peser, apprécier, examiner

---Psy : La pensée désignant l'activité psychique dans son ensemble en ne considérant que l'acte même de la pensée, abstraction faite de sa valeur objective de connaissance ...

- mon point de vue : Je dirais qu'une pensée est l'acte par lequel on examine une idée.

Mais je pense que je ne donne pas une idée claire de la chose

he he he

Ce matin, ma pensée est floue et mes idées absentes.
J'attends dix heures et demie, c'est à peu près l'heure où mon duo pensée-idées se réveillent (quand j'ai mangé une part de pizza). Jusque-là, elles sont en sommeil.

Il est impossible d'avoir des idées philosophiquement.Des idées c'est technique, tactique.Quant à penser...à ma connaissance ça n'a jamas rien donné-); on a essayé de penser apparemment.
Je préfère l'idée de "réfléchir".Les choses se réfléchissant en nous, et nous nous réfléchissant dans les choses.Penser signifie essayer de penser.Si qqun avait pensé dans sa vie, réussi à penser ça se saurait je pense(je crois).
L'idée, elle, renvoie à l'imagination, une sorte de feu reconnu et réfléchi.
Mais réfléchir est un choix il me semble; quant à penser...on pense malgré nous; je pense=J'existe, je crois=j'existe; c'est s'exprimer; penser c'est s'exprimer, discourir.
Mais une idée...on est tous une idée; l'idée fait le monde, et domine le monde.L'idée c'est...la virtualité.Ca rejoint l'imagination.Tout est réel, vrai, sensé, alors il n'y a rien à organiser; seulement avoir le courage, faire l'effort d'exprimer les choses.
On ne réfléchit pas naturellement, quoi!En premier lieu.Réfléchir est comme une pulsion, perversion, qqch de totalement arbitraire.C'est l'envie d'exprimer, pour ça qu'on n'est jamais vraiment seul quand on réfléchit, et à la fois complètement.C'est l'idée de l'Autre réfléchir.Penser c'est penser-à; penser à nous à travers l'autre.
Mais penser pour penser, comme gratuitement, je pense que ça ne se peut, il y a toujours une intentionnalité, un but caché; par ex moi c'est l'intérêt éprouvé envers qqun qui peut me donner envie de m'exprimer, de m'exprimer davantage, comme vraiment.
On a tous des pensées, des "idées", des réflexions; ensuite les exprimer vraiment est tout autre chose; l'intérêt de le faire aussi est très vague, limité
Penser pour penser, les philosophes, tout ça, c'est du chiqué.
En gros s'exprimer a toujours était ce qui importait, la ptite influence, interaction qui va faire un Monde.
1, 2, 3.c'est toute l'histoire de la pensée; cette conséquence, cette progression.Des reflets, des miroirs, un triangle "amoureux".

Discuter avec une non-philosophe...très drôle Chrysan.
Une pizza le matin, très drôle Glob.Et que t'arrives à penser ensuite; illusion, décision; progression; t'as juste la dalle.

Réfléchir...
rien que par la sonorité je devine une racine latine res + fléchir => faire fléchir les idées

Réfléchir c'est une étape de la pensée. la pensée est un général, la réflexion un député qui exécute!

c'est ça?

Ah refléchir!tordre, pervertir.Non; c'est beaucoup plus doux et beau que ça.
L'effort de réfléchir est un effort d'organisation; je suis ptêtre dac avec toi sur ce point.Mais réfléchir est la vie même(des répercussions speculaires, des ricochets, des choses qui se questionnent et se répondent à la fois)...se forcer à réfléchir est ridicule, n'existe pas.
Organiser les pensées, prendre le temps...c'est juste...créer?
Mais il ne faut pas organiser ses réflexions pour comprendre; on comprend avant de créer; créer c'est de l'art, qqch de gratuit, volontaire; même si le fait d'organiser peut nous faire piger des trucs, mais c'est secondaire; c'est le tout qui importe, la puissance, la beauté; c'est aussi vouloir que l'autre saisisse.Ensuite ça peut faire se poser des questions à qqun, dans ce cas on le refléchit, sa pensée repartira comme à zéro.