Là, maintenant, je me dis...

Opaline a écrit:Dis-toi que tu y auras droit tous les quinze jours ou toutes les trois semaines !

C'est bien ce qui me chagrine... Si encore son engin était d'un modèle récent, c'est à dire relativement silencieux ! Mais c'est un vieux bousin des années 70 qui fait un raffut du diable, au point que les vibrations résonnent dans tous les murs de la maison.

C'est ça le printemps.
Moi aussi, je commence à tondre.
(ben oui, je ne sais pas brouter...)

Tu m'inspires une initiative, Grump : la prochaine fois, je détourne un troupeau de moutons sur son terrain.

Et... elle est grande, sa pelouse ?

Oui, assez grande, en tous cas plus étendue qu'un terrain de foot. Et sa lisière jouxte la maison. Le voici, pris en photo cet hiver dernier :



La clôture délimite le terrain de la maison, à une dizaine de mètres. Autant dire que quand le tracteur s'occupe de la parcelle la plus contiguë, j'en prends plein les oreilles, car mon bureau donne précisément sur cette zone !
Quant au terrain, il se prolonge à gauche par un bras large de cent mètres à peu près et dont la longueur épouse celle du jardin de la maison.
C'est dans le hangar qu'il range son maudit tracteur !

Ah oui en effet, grande superficie de tonte ! L'est sympa au moins, le voisin car si en plus tu peux pas l'piffer !?

Point positif : il entretient son pré car si celui-ci était laissé à l'abandon, t'imagines un peu ?

Non, je l'adore, Jean-Baptiste, c'est un homme de grande qualité, gentil, hospitalier, généreux et prompt à apprivoiser toutes les facéties de la vie. Il est juste un peu bruyant.

Photo prise par Jérôme hier après-midi...

Bon ben te reste plus qu'à prendre ton mal en patience et à attendre qu'il finisse sa bruyante tonte !

Il a fini hier en fin d'après-midi. Mais aujourd'hui il a récidivé pour tondre cette fois le terrain qui appartient à la mouvance de la maison.
Enfin, c'est fini, j'ai la paix pour... quinze jours ? Trois semaines ? Je n'ose espérer un si long armistice.

Heureusement que tu n'habites pas à côté de chez moi, car je tonds mes pelouses chaque semaine.
(Oui, j'suis un peu maniaque, et ça me fait de l'exercice)

Pas grave, je me mettrais des boules quies le temps que tu sues et ahanes à conduire ton engin de mort. Et puis, je suis un philanthrope bardé d'une cuirasse de longanimité.

Va falloir s'y mettre, ici car l'herbe du jardin et du pré est en train de pousser à grande allure et en plus c'est pas plat comme chez toi, on est à flanc de colline, c'est pas trop trop pentu mais quand même un peu !

Dans ton cas, Opa', il te faut une tondeuse auto-tractée.

Oui grump', c'est c'qu'on a et il est certain que ça facilite quand même le travail !

C'est très beau, chez toi, Opa !

Ce sont les collines du haut Beaujolais, Glob' !

Une partie de ce que l'on peut voir de la terrasse et le village perché sur la colline, que l'on voit du pré :

Il faut absolument que j'aille faire un tour dans ta région ; j'ai comme l'impression qu'elle répond aux qualités que j'adore, cette sauvagerie un peu farouche que l'on trouve si souvent dans le Massif Central, par exemple.

Des tas de sentiers permettent de sillonner la région en long en large et en travers et on part à pied de la maison, sac au dos et on va par monts et par vaux, sautant les barrières et les ruisseaux mais... mieux vaut avoir toujours sur soi une carte d'état major et un sécateur !

Sûrement moins grandiose que ta région mais comme tu dis, un p'tit côté sauvage qui me convient bien !

Grandiose, dis-tu... Ce n'est pas exactement l'épithète qui convient : les Alpes sont grandioses, mais les Pyrénées (du moins sur le versant français : de l'autre côté, c'est différent) conservent un petit air familier, comme un grand jardin fleuri qui fait que les sites mêmes les plus reculés inspirent plus d'émerveillement que de cette fascination un peu craintive que l'on ressent devant les horizons à perte de vue des sierras espagnoles.

Quand même... plus grandiose que nos humbles collines mais je les aime moi, mes collines et suis fille du vent et du soleil !

Opaline a écrit:Quand même... plus grandiose que nos humbles collines mais je les aime moi, mes collines et suis fille du vent et du soleil !

Fille de la neige, aussi : n'oublie pas l'hiver dernier. Je me suis senti des affinités récurrentes avec toi, et sincèrement, j'aimais mieux me trouver où j'étais, d'autant que mon enfance et une partie de ma post adolescence sont imprégnées de la rude vie en altitude. Lescun, mon village natal (je n'y suis pas né, l'ancienne pratique des sages-femmes n'a plus court, les mamans accouchent à Oloron, dans la vallée), qui fait l'admiration de touristes estivaux, est une succursale du pôle nord de novembre à mars...

Pas trop fille de la neige, nan car vais pas par monts et par vaux quand y gèle à pierre fendre, je préfère alors le poêle à bois ronronnant dans la cuisine ou une bonne flambée dans la cheminée du salon !

Voilà où est niché mon hameau, Glob' !

Personne n'aime vraiment la neige, sauf les citadins qui vont au ski. La neige complique tout : il faut rentrer le bois en été par prévoyance, nourrir les bêtes avec les stocks de foin, entretenir constamment les routes, déblayer les pas de porte et les allées, être habile à chausser de chaînes les pneumatiques des voitures, etc. Une galère...
Je suis mieux à Arrast, où la neige est aussi rare qu'un cheveu sur la tête de Yul Brunner (dont le viens de voir le Michel Strogoff, que je ne connaissais pas...)

Opaline a écrit:Voilà où est niché mon hameau, Glob' !

Magnifique ! Je suis pénétré d'un sentiment d'enthousiasme quand je vois ce genre de paysage...