Rebellion de jeunesse

Je dis que le monde n'est pas à mon image (selon mon désir), et que je ne vais pas bouder (car c'est trop facile) mais m'y adapter.

Une idée d'abord, la petite brique qui permet de tenir la voûte: la vie se résume à des choix d'abord, le premier choix à faire c'est d'accepter les lois immuables de la nature (qui la décrivent dans son état immuable et altérable) ou bien adapter la nature à nos besoins.

Il existe une seconde alternative, qui est de refuser toute loi. Mais c'est folie, car tout univers, matériel ou immatériel, est régi par des lois auxquelles on ne peut échapper.

Je dis que l'esprit de l'homme a été conçu de manière très limité. En effet lorsque l'homme pense, il doit faire un choix pour se concentrer sur un chemin unique. La limite du chemin est aussi grande que la limite de l'esprit. Or pourquoi le chemin devrait-il avoir une limite? Jadis il n'y avait pas de chemin, il y avait une seule et unique voie, sans limite, qui donnait accès sur tout.

Ce qui donne accès sur tout c'est l'Histoire. Cette discipline générale conserve dans tous les domaines les traces de l'homme: ses mouvements migratoires, ses constructions, ses civilisations... qui comprennent aussi des choses intellectuelles comme les mathématiques, la philosophie, etc... L'homme a fait le choix de s'adapter à la nature et d'adapter la nature à ses besoins. La brique est posée et maintient la voûte. La voûte est celle d'un grand temple qui est le temple des connaissances, qui ont été conservées, découvertes, redécouvertes, classées selon les époques et les domaines.

Moi je dis que l'Histoire est universelle, elle est l'Histoire de l'humanité et non celle d'une petite portion de l'humanité. Les frontières sont des constructions humaines, au départ imaginaires puis au fil du temps elles ont pris une forme très matérielle. Un comble, on empêche même certains d'aller là où ils souhaitent aller.

Au début, les premiers hommes étaient nomades. Ils se déplaçaient donc souvent, et cherchaient l'endroit qui pourrait les nourrir et les accueillir. Au fil du temps on a oublié le rôle de la nature et on s'en est détaché. Ô mère Nature, ton rejeton t'a fui!
Pourtant, ce sont les lois de la nature qui prévalent, et celles de la vie et de la mort. Si on n'obéit pas à ces lois, on risque fort de perdre sa vie.

La plupart des animaux sont sociaux, ils vivent en communauté. L'homme aussi. C'est l'instinct de survie qui a poussé l'homme à vivre ainsi; pourtant ce n'est pas une loi de la nature qui dicte la vie en société, mais c'est la réponse des animaux et des hommes à ces lois.

Un homme seul n'obéit qu'aux lois de la nature, il est soumis à une discipline de vie.
Les sociétés d'hommes adaptent les lois de la nature de manière accommodante et parfois sans tenir compte de la nature. Ils obéissent à leur propre loi.

Mais les lois des hommes ne prévalent pas, ce sont les lois de la nature qui prévalent, et je dis qu'aucun n'a le devoir d'obéir aux lois, sauf aux lois de la nature.

L'homme a reçu (en tout cas il possède) une intelligence supérieure. Grâce à elle il a appris à connaître la nature et ses lois, il a appris à créer, il a appris à s'adapter mieux à la nature, etc...

Mais l'homme, à cause des lois sociales qu'il a créé pour les autres hommes, a engendré des conséquences néfastes.

S'adapter ce n'est pas se rebeller,c'est se soumettre ....et accepter un monde qui ne nous convient pas.
Se soumettre c'est déjà avoir un pied dans la tombe... quel horreur !

Dans ce cas: never surrender! ! !

Never ! Et surtout pas quand je te balance un jugement a l'emporte piece !

Voilà!

Belle réflexion, Hika, et bien profonde. Elle donne à réfléchir...

La seule chose qui me dérange dans ce texte c'est de supposer que les lois de la nature sont présupposées bonnes et que l'homme ne peut pas créer de système d'obéissance qui dépasse cet état de nature qui est une hypothèse philosophique ( Rousseau et les autres déclarent bien qu'il n'a probablement jamais existé). Personnellement même si je m'oppose radicalement à notre société actuelle je n'envie pas les nomades chasseurs-cueilleurs des premiers siècles.

Eh bien, Nath, sache qu'en disant cela je suis parfaitement conscient de ce manque. Mais mon pauvre esprit n'est pas encore capable de concevoir ce genre de choses.

Voir l'abysse c'est déjà proposer de le combler

Il y a énormément d'abysses à combler, et on ne peut s'occuper de toutes, c'est un drame :/

Cherche le sens de ceci : il n'y a pas plusieurs abysses à combler, seulement un.

Fallait mettre ça en latin! ! !

Globouille a écrit:Cherche le sens de ceci : il n'y a pas plusieurs abysses à combler, seulement un.

Voilà un aphorisme bien ésotérique qui renvoie à quelque mystique dont nous devons chercher le sens...
Je parie qu'il fait référence à une croyance.

Il n'est pas question de croyance.
Cherchez le manque, quand vous l'aurez trouvé vous le comblerez.
C'est bien plus simple qu'on ne pense. Malheureusement, on n'y pense presque jamais.
Mais là, c'est à chacun de faire l'effort. Il n'y a pas de nourriture prémâchée pour ce genre de chose.

Tiens, demain j'ouvrirai un topic qui pourrait être utile...

Multiae abysae non sunt, sed uni abysa est.
J'ai bon?

Non, ici il faut employer le gérondif : devant être comblé. De plus, dans ce genre de phrases courtes, il est élégant de faire l'élision de l'auxiliaire, qui devient sous-entendu.

Donc : Non multa vacua explenda, omnino unum vacuum.

L'adverbe "omnino" exprime mieux que "sed", mot passe-partout, l'opposition ou concession.

Hikari nous a fait une belle phrase grammaticale :p

Tiens, puisque j'ai quelques notions (rares) d'allemand, omnino est à sed ce que sondern est à aber.

Que d'érudition de grand matin !
Pétez un coup, que diable ! Et revenez à votre conditionde forumeurs !

Globouille a écrit:Tiens, puisque j'ai quelques notions (rares) d'allemand, omnino est à sed ce que sondern est à aber.

Ou en flamand, le "maar" est moins fort que "daarentegen"...

Un peu de latin après avoir lu un conte de Voltaire, ça te remet de l'ordre dans les neurones.
On a la forme olympique !

Je préfère le néanmoins allemand : Trotzdem

Waouw ! Je vois que nous avons plusieurs glottes, ce matin !

grumpythedwarf a écrit:

Globouille a écrit:Tiens, puisque j'ai quelques notions (rares) d'allemand, omnino est à sed ce que sondern est à aber.

Ou en flamand, le "maar" est moins fort que "daarentegen"...

Le flamand est vraiment très distinct de l'allemand : je l'aurais cru plus proche.