Le livre numérique

Il paraitrait que le livre numérique fasse sensation au Salon du livre de Paris.
L'Ipad d'apple promet de devenir un outil très pratique pour la lecture sur écran tactile.
Que pensez vous de cela ? Avenir du livre, ou simple gadget ?

Je sais pas. Certains disent (même parmi les fans d'Apple) que c'est un pétard mouillé. Mais si c'est effectivement l'avenir du livre, c'est bien triste. Ca fait peut etre "gnan gnan" mais j'ai toujours aimé sentir le papier entre mes doigts et son odeur... Ca donne plus d'âme à l'oeuvre, je trouve.

L'Ipad d'apple n'est pas vraiment un livre numérique, dans le sens où il permet de faire des tas choses autre que la simple lecture. Le Kindle d'amazon, quand à lui, est un pur livre électronique (d'ailleurs, on se fatigue moins en lisant sur un Kindle que sur un Ipad).
Cette petite parenthèse refermée, il me semble incontestable que le livre numérique est l'avenir de l'édition.

Déjà, les livres scolaires (principale source de revenu des maisons d'édition) tendent à se numériser (voir l'idée de "cartable numérique" lancée par Xavier Daros -une clé USB et fini les mals de dos-). Ensuite, un livre numérique coute bien moins cher qu'un livre format papier. Enfin, les livres électroniques possèdent tout un tas d'outils pour faciliter la lecture (augmentation de la taille des caractères, liens hypertextes, définitions instantanées des mots, etc.).

Mais le plus gros avantage du livre électronique, c'est la capacité de contenu. Des centaines de livres numériques peuvent être stockés sur un même Kindle (ou Ipad). Fini donc les bibliothèques à rallonge, où les livres s'entassent et prennent la poussière. Fini les sacs remplient de bouquins pour partir en vacances, etc.
Un livre électronique est bien plus pratique qu'un livre "papier".

Néanmoins, je rejoins l'avis d'Obb sur un point : la perte de charme. Il est vrai qu'avoir un livre dans ses mains est bien plus agréable qu'une simple machine froide et sans odeur (et qui fait du bruit en plus). Si la numérisation du livre est inévitable et sans doute nécessaire, la fin du format papier (c'est pas pour tout de suite !) augure d'un bien triste avenir dans les rapports humain/littérature.

Je n'ai absolument rien contre le livre numérique, qui ne risque pas encore de détrôner le livre papier dans le cœur des gros lecteurs : ce n'est pas avec lui qu'on remplira nos bibliothèques ! Il sera en effet bien pratique pour des situations particulières, comme le dit lilnono, aller faire cours ou donner des conférences sans traîner des caisses de bouquins, par exemple.

En revanche, la lecture sur l'écran des e-books est encore peu agréable, à mon goût.

L'avantage serait d'avoir, pour le volume ( en CM3) d'un livre, toute une bibliothèque.

Mais si le prix de l'appareil est celui de la bibliothèque ... ce ne sera pas pour moi.

Pourtant avec le préservatif, la bibliothèque électronique me paraît un invention porteuse des progrès de l'humanité.

Je suis un incurable rêveur

Que deviennent les droits d'auteur avec le livre numérique?

Il me semble que ça ne change rien, si ?

Ça risque de faire diminuer les ventes quand même, non ?

Je ne pense pas que ça empêche les gens d'acheter des livres, mais que ce sera plutôt un plus. Ce n'est pas un objet pour les gros lecteurs qui vont arrêter d'acheter des livres, ça en fera plutôt acheter à ceux qui ne le font pas !

Tu crois ?
Je vois ca un peu comme un Ipod. Au début tu achetés ta musique directement en ligne, et puis finalement tu commences a t'échanger des fichiers et c'est par bibliothèques complètes que tu prends la musique de ton pote.
Le livre est un bel objet, c'est sur, qu'il est agréable de tenir en main, de feuilleter, griffonner etc...
Il n'empêche que lorsque l'on parle de l'intégrale d'untel ou untel, cela peut devenir coûteux. Si tu peux tout avoir gratuitement, le calcul sera vite fait.

je pense qu'il faudra payer pour les livres qui sont encore redevables du droit d'auteur.

Informatiser un livre et le télécharger devrait avoir un coût moindre que le livre papier vendu en librairie.

Evidemment cela fait des métiers en moins, d'autres en plus ...

Un moteur de recheche appliquée à la bibliohèque électronique devrait aussi rendre service.

Patientons encore un peu.

J'aime lire sur papier, mais j'aime avoir des bouquins sur mon iPhone (et prochainement iPad), ça permet de lire quand on ne l'a pas prévu, ça ne prend pas de place et on peut avoir de chouettes illustrations en sus (qu'on n'a pas forcément dans le livre).

Il y a une tonne de bouquins gratuits, on peut lire des scenarii de film ou des scripts... Je viens de finir Benjamin Button et je suis en train de lire Alice aux Pays des Merveilles. J'aime autant lire sur l'écran d'un "portable device" que sur un bouquin papier. C'est pas le même usage et on a le choix quand on voyage (en avion ou autre).

Je pense que ça va donner beaucoup plus de chance aux débutants de rendre leurs travaux accessibles sans la pression d'un éditeur. Il y aura toujours des amateurs d'imprimerie, on aura sans doute plus d'éditions prestiges, qui rendront au livre ses lettres d'objet d'art (avec une belle couverture and co.). Comme une édition collector de bluray/DVD.

Dernier point positif, une accessibilité accrue aux livres en version originale.

Je suis d'accord pour un grand nombre de points que tu abordes. Ça me donne d'ailleurs une idée de réflexion que j'écrirais des que LeMonde.fr me redonnera accès a mon blog !

OK, Burro, on doit être faits du même bois (ou alors c'est une question de génération.
J'ai chez moi une floppée de bouquins qui me viennent de mon Grand Père. Certains ont plus de 100 ans;
Je ne suis pas certain qu'une version numérique survive aux aleas du temps et de l'évolution technologique.
Sans être passéiste, je préférerai toujours le papier;
cette sensation que nos petits-enfants risquent de ne pas connaître.
Merci Gütenberg, et avant lui, les moines copistes.

Vous savez tous ce qui nous arrive en cas de coupure de la connexion internet, voire du courant électrique...on se sent en manque!
Dans ce cas, on est bien content de retrouver un bon et un vrai bouquin que l'on n'a pas ouvert depuis parfois très longtemps mais qui reste toujours disponible sur son étagère!

Je voudrais revenir au problème des droits d'auteur...

Je pense que ça va donner beaucoup plus de chance aux débutants de rendre leurs travaux accessibles sans la pression d'un éditeur.

Je n'en suis pas très sûre!!!
Que voulez-vous dire par pression de l'éditeur?
Ayant expérimenté les droits d'auteur classiques versé par un éditeur et les droits d'auteur versés par un site...selon moi, il n'y a pas photo! Un éditeur est responsable des droits d'auteur qu'il doit verser, tandis que pour les autres systèmes, c'est très aléatoire.