Tenue de l'économie Française
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Tenue de l'économie Française
Voilà un sujet plus hexagonal ( un prochain sur le Brésil ou la Chine, ou encore le Japon, pour ne pas paraitre trop européen ?).
La commission européenne affirme que la richesse produite par la France en 2010 ne rattrapera pas son état de 2008, c'est à dire que le PIB de 2010 est inférieur à celui de 2008, et qu'il est annoncé aujourd'hui à 4 points sous lequel il aurait du être maintenant en prenant en compte une croissance de 1.5% par ans. On sait qu'une croissance ne signifie pas bien être, mais on a su mesurer combien la chute du PIB pouvait être douloureuse. Même lorsqu'elle a été relative, comme chez nous, notamment parce qu'elle se traduit par un chômage assez important.
4 points du PIB, ce n'est certes pas beaucoup comparé à la "grande dépression " qui a suivi le "jeudi noir", en 1929, mais ça représente tout de même un manque à gagner de 65 milliard d'euros. Plus concrètement une perte de 2500 euros par ménage et par ans. Néanmoins c'est un manque à gagner relatif, les Etats unis par exemple ont bien plus souffert du recul de l'activité, avec une hausse du chômage de 5% ( de 4.5 à 9.5). La zone euro a l'exception de la Pologne et de la Suède, a également plus souffert que la France de cette crise financière et économique. Partout ailleurs ( pays balte, Irlande, Espagne, Italie ( reléguée au double A pour les prêts), Portugal et même Allemagne) les pays encaissent un lourd retard, pour comparaison l'Allemagne a enregistré un recul de 5% de son PIB en 2009 contre 2.2 pour la France.
C'est la consommation française qui a permit au navire de ne pas chavirer, alors qu'elle reculait partout en Europe de plus de 1.3 % elle augmentait en France de 1.5% ( grâce à la stagnation des prix notamment : 0.1 % d'inflation seulement). Seule la Pologne et la Suède encore une fois, ont enregistré une hausse plus forte. La comparaison avec les états baltes est significative : -24% de consommation, -10% en Hongrie. Mais comme toujours c'est l'investissement privé qui chute lors des crises ( d'ou l'intérêt de lancer l'investissement public keynésien) : -9% en France, mais là encore c'est une performance : -13.5% pour l'ensemble de l'UE, -14.5% pour les EU... Et si l'on compare avec les pays touchés par l'explosion de la bulle spéculative immobilière ça donne: -40% en Irlande, -40% dans les pays baltes, -22% en Espagne... Néanmoins d'autres pays sont au même niveau voir mieux : Allemagne, Autriche, Belgique, Italie sur ce terrain.
Enfin niveau échange commerciaux la France est des pays les moins touchés par le recul : -6% mais la relance n'est pas assurée.
Néanmoins c'est l'emploi qui pose problème dans l'Hexagone, malgré la création de 80 000 postes cette année 360 000 emplois salariés manqueront toujours dans le secteur privé selon l'Insee. Seule la Pologne connait une très légère hausse des emplois salariés. Les 2% de la France sont cependant ridicules par rapport à la perte de 9% d'actif en Espagne, 11% en Irlande et presque 15% dans les pays Baltes. Je vous laisse imaginer ce que donne un chômage de 20 à 30 % ! Il faut maintenant considérer la productivité corrélativement à la perte d'emploi. Dans certains pays comme l'Allemagne la productivité est en baisse car l'emploi est presque inchangé : le chômage partiel sauve une large partie de l'emploi. En revanche en Espagne, dans les Pays Baltes etc... la productivité a augmenté jusqu'à 5% ! Parce qu'une personne doit faire le travail des gens virés. Comme quoi une hausse de productivité n'est pas nécessairement une bonne chose. La France est dans une position intermédiaire entre ces deux extrêmes. La hausse du chômage a apporté chez nous plus de 680 000 chômeurs de catégorie A ( personnes n'ayant pas du tout travaillé durant les derniers mois) et 300 000 autres de catégories B et C ( personnes ayant travaillées quelques jours pendant les derniers mois). Sur le chômage la France est la aussi intermédiaire : 0.5% pour l'Allemagne ( en hausse de chômage), 15% en Lituanie...
Néanmoins ce qui a fait l'avantage de la France sur la durée de la crise fait aussi son inconvénient au rebond : un marché plus hermétique au flux empêche une reprise rapide, des emplois en moins empêchent l'industrie de repartir au même niveau qu'avant crise, enfin le plan de rigueur étouffe presque la croissance dans l'œuf. Et même si la croissance pour 2010 est estimée bonne cela est surtout dû au restockage des entreprises, peut être un feu de paille. Cette croissance fragile et molle n'a pas de certitude quant à son avenir, d'autant plus que depuis fin juin les indices sombres s'ajoutent pour l'économie mondiale : un ralentissement de la consommation américaine, porteuse de l'économie mondiale, une baisse de la croissance Chinoise de 10% à 9% dû au contrôle de l'inflation ( sans compter les risques de révoltes), les doutes quant à la dette japonaise...
Chiffres : Insee, le monde économique, Figaro....
La commission européenne affirme que la richesse produite par la France en 2010 ne rattrapera pas son état de 2008, c'est à dire que le PIB de 2010 est inférieur à celui de 2008, et qu'il est annoncé aujourd'hui à 4 points sous lequel il aurait du être maintenant en prenant en compte une croissance de 1.5% par ans. On sait qu'une croissance ne signifie pas bien être, mais on a su mesurer combien la chute du PIB pouvait être douloureuse. Même lorsqu'elle a été relative, comme chez nous, notamment parce qu'elle se traduit par un chômage assez important.
4 points du PIB, ce n'est certes pas beaucoup comparé à la "grande dépression " qui a suivi le "jeudi noir", en 1929, mais ça représente tout de même un manque à gagner de 65 milliard d'euros. Plus concrètement une perte de 2500 euros par ménage et par ans. Néanmoins c'est un manque à gagner relatif, les Etats unis par exemple ont bien plus souffert du recul de l'activité, avec une hausse du chômage de 5% ( de 4.5 à 9.5). La zone euro a l'exception de la Pologne et de la Suède, a également plus souffert que la France de cette crise financière et économique. Partout ailleurs ( pays balte, Irlande, Espagne, Italie ( reléguée au double A pour les prêts), Portugal et même Allemagne) les pays encaissent un lourd retard, pour comparaison l'Allemagne a enregistré un recul de 5% de son PIB en 2009 contre 2.2 pour la France.
C'est la consommation française qui a permit au navire de ne pas chavirer, alors qu'elle reculait partout en Europe de plus de 1.3 % elle augmentait en France de 1.5% ( grâce à la stagnation des prix notamment : 0.1 % d'inflation seulement). Seule la Pologne et la Suède encore une fois, ont enregistré une hausse plus forte. La comparaison avec les états baltes est significative : -24% de consommation, -10% en Hongrie. Mais comme toujours c'est l'investissement privé qui chute lors des crises ( d'ou l'intérêt de lancer l'investissement public keynésien) : -9% en France, mais là encore c'est une performance : -13.5% pour l'ensemble de l'UE, -14.5% pour les EU... Et si l'on compare avec les pays touchés par l'explosion de la bulle spéculative immobilière ça donne: -40% en Irlande, -40% dans les pays baltes, -22% en Espagne... Néanmoins d'autres pays sont au même niveau voir mieux : Allemagne, Autriche, Belgique, Italie sur ce terrain.
Enfin niveau échange commerciaux la France est des pays les moins touchés par le recul : -6% mais la relance n'est pas assurée.
Néanmoins c'est l'emploi qui pose problème dans l'Hexagone, malgré la création de 80 000 postes cette année 360 000 emplois salariés manqueront toujours dans le secteur privé selon l'Insee. Seule la Pologne connait une très légère hausse des emplois salariés. Les 2% de la France sont cependant ridicules par rapport à la perte de 9% d'actif en Espagne, 11% en Irlande et presque 15% dans les pays Baltes. Je vous laisse imaginer ce que donne un chômage de 20 à 30 % ! Il faut maintenant considérer la productivité corrélativement à la perte d'emploi. Dans certains pays comme l'Allemagne la productivité est en baisse car l'emploi est presque inchangé : le chômage partiel sauve une large partie de l'emploi. En revanche en Espagne, dans les Pays Baltes etc... la productivité a augmenté jusqu'à 5% ! Parce qu'une personne doit faire le travail des gens virés. Comme quoi une hausse de productivité n'est pas nécessairement une bonne chose. La France est dans une position intermédiaire entre ces deux extrêmes. La hausse du chômage a apporté chez nous plus de 680 000 chômeurs de catégorie A ( personnes n'ayant pas du tout travaillé durant les derniers mois) et 300 000 autres de catégories B et C ( personnes ayant travaillées quelques jours pendant les derniers mois). Sur le chômage la France est la aussi intermédiaire : 0.5% pour l'Allemagne ( en hausse de chômage), 15% en Lituanie...
Néanmoins ce qui a fait l'avantage de la France sur la durée de la crise fait aussi son inconvénient au rebond : un marché plus hermétique au flux empêche une reprise rapide, des emplois en moins empêchent l'industrie de repartir au même niveau qu'avant crise, enfin le plan de rigueur étouffe presque la croissance dans l'œuf. Et même si la croissance pour 2010 est estimée bonne cela est surtout dû au restockage des entreprises, peut être un feu de paille. Cette croissance fragile et molle n'a pas de certitude quant à son avenir, d'autant plus que depuis fin juin les indices sombres s'ajoutent pour l'économie mondiale : un ralentissement de la consommation américaine, porteuse de l'économie mondiale, une baisse de la croissance Chinoise de 10% à 9% dû au contrôle de l'inflation ( sans compter les risques de révoltes), les doutes quant à la dette japonaise...
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Littlewingrunner- Nombre de messages : 3140
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Re: Tenue de l'économie Française
*
Dernière édition par roussote le Lun 13 Sep - 21:35, édité 3 fois
roussote- Nombre de messages : 345
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Re: Tenue de l'économie Française
Natanaël écrit :
Y-a-t-il quelque moyens de remédier à cela ? L'économie dépend-elle de la volonté des hommes ? Comment mettre en place cette volonté ?
Cette croissance fragile et molle n'a pas de certitude quant à son avenir, d'autant plus que depuis fin juin les indices sombres s'ajoutent pour l'économie mondiale : un ralentissement de la consommation américaine, porteuse de l'économie mondiale, une baisse de la croissance Chinoise de 10% à 9% dû au contrôle de l'inflation ( sans compter les risques de révoltes), les doutes quant à la dette japonaise...
Y-a-t-il quelque moyens de remédier à cela ? L'économie dépend-elle de la volonté des hommes ? Comment mettre en place cette volonté ?
landord- Nombre de messages : 1367
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Re: Tenue de l'économie Française
Dans l'économie capitaliste de marché actuelle pas tellement. Les marchés sont à moitiés rationnels et à moitié irrationnels : rationnels car il est facile de prévoir certaines choses, irrationnels car une même cause aura des effets tellement différents ( à cause d'un nombre infini de facteur économique, culturel...) qu'il est impossible de les prévoir. Néanmoins il y'a des mécanismes établis : notamment l'offre et la demande, on ne peut que remédier à ce "problème" en instaurant une économie planifiée de type soviétique : offre contrôlée, pas de demande: tout est produit par l'état et les citoyens ne peuvent rien demander.
L'économie se développe sur des cycles, les politiques ne jouent qu'un rôle secondaire, même dans l'économie keynésienne, une bonne conjecture économique fera plus que tous les plans de relances. Les volonté humaines ne peuvent qu'infléchir ou relancer un mouvement déjà marqué. De plus étant donné que chacun est une "abeille vicieuse " ( Mandeville) elle fait ce qui lui plait, le rôle de l'Etat est juste d'harmoniser tout ça, pour que les "vices privés "fassent des "vertus publiques ".
L'économie se développe sur des cycles, les politiques ne jouent qu'un rôle secondaire, même dans l'économie keynésienne, une bonne conjecture économique fera plus que tous les plans de relances. Les volonté humaines ne peuvent qu'infléchir ou relancer un mouvement déjà marqué. De plus étant donné que chacun est une "abeille vicieuse " ( Mandeville) elle fait ce qui lui plait, le rôle de l'Etat est juste d'harmoniser tout ça, pour que les "vices privés "fassent des "vertus publiques ".
Littlewingrunner- Nombre de messages : 3140
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Date d'inscription : 21/08/2009
Re: Tenue de l'économie Française
N'y aurait-il donc rien de possible entre le libéralisme "capitaliste" et la planification " soviétique" ?
landord- Nombre de messages : 1367
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Re: Tenue de l'économie Française
Si mais c'est l'équivalent du poème "les hommes pourrait faire une ronde autour de la terre s'ils se donnaient la main"; il faudrait que les pays se mettent tous d'accord, qu'ils refusent parfois leurs intérêts nationaux... Utopie...
Littlewingrunner- Nombre de messages : 3140
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Re: Tenue de l'économie Française
Pourquoi imaginer l'égalité entre tous, hors l'égalité devant la loi ?
Il semble que les lois du marché finissent toujours par l'emporter, c'est donc à ce niveau : les désirs de chacun, le travail pour satisfaire ces désirs, la monnaie basée sur l'équilibre entre désirs et possibilité de les satisfaire, qu'il faudrait travailler.
Bien sûr les bergers mangeurs de moutons s'y opposeront, c'est pour cela qu'il faut travailler dans l'imaginaire raisonnable, sous couvert d'utopie.
Il semble que les lois du marché finissent toujours par l'emporter, c'est donc à ce niveau : les désirs de chacun, le travail pour satisfaire ces désirs, la monnaie basée sur l'équilibre entre désirs et possibilité de les satisfaire, qu'il faudrait travailler.
Bien sûr les bergers mangeurs de moutons s'y opposeront, c'est pour cela qu'il faut travailler dans l'imaginaire raisonnable, sous couvert d'utopie.
landord- Nombre de messages : 1367
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Date d'inscription : 10/10/2009
Re: Tenue de l'économie Française
Je ne comprend pas la première ligne de ton post. Ou vois tu quelqu'un qui imagine une égalité pour tous en dehors de la loi?
Littlewingrunner- Nombre de messages : 3140
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Date d'inscription : 21/08/2009
Re: Tenue de l'économie Française
Je croyais que ton allusion à cette chanson des années 46 " si tous les gars du monde voulaient se donner la main...), que j'ai apprise à l'école, évoquait un désir d'égalité, de non-compétition entre les hommes.
Mauvaise interprétation de ma part : mea culpa ( je ne connais que ce latin là !
Mauvaise interprétation de ma part : mea culpa ( je ne connais que ce latin là !
landord- Nombre de messages : 1367
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Date d'inscription : 10/10/2009
Re: Tenue de l'économie Française
Oui c'était bien cette allusion là, mais je la prenait juste comme image : jamais les nations n'accepterons de laisser leurs intérêts nationaux pour une régulation totale de l'économie pour le bien commun.
Littlewingrunner- Nombre de messages : 3140
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Re: Tenue de l'économie Française
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Dernière édition par roussote le Lun 13 Sep - 21:28, édité 2 fois
roussote- Nombre de messages : 345
Date d'inscription : 27/04/2010
Re: Tenue de l'économie Française
Boarf je suis assez babacool sur les trucs comme ça ! Je le laisserai si j'habite seul et qu'il me donne l'autorisation
Littlewingrunner- Nombre de messages : 3140
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Date d'inscription : 21/08/2009
Re: Tenue de l'économie Française
Intérêts nationaux ou intérêts de groupe plus limités... Cela n'empêche pas de chercher d'autres modes de relations économiques équilibrant intérêts individuels et collectifs.
Je ne me fais guère d'illusion sur les groupes utilisant le " S.E.L." mais c'est déjà une recherche.
Je ne me fais guère d'illusion sur les groupes utilisant le " S.E.L." mais c'est déjà une recherche.
landord- Nombre de messages : 1367
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Date d'inscription : 10/10/2009
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