La mémoire des odeurs...

Les odeurs qui attirent.. la peau de bébé, le parfum de sa moitié, le fumet du repas qui mijote, la barbapapa, le fromage chez mon crémier : si ! si ! ... l'odeur de la classe à la rentrée scolaire, mêlée de cire, de l'odeur du cuir des cartables, de l'eau de Cologne et des bouquins...
et les odeurs qui font fuir, pestilencielles, mais qui vous gâchent un moment de vie, qui vous obligent à sentir votre vêtement : est-ce que je transporte cette horreur ? et qui vous font passer sous la douche avec double shampoing... mais l'odeur reste dans le nez...
restent les odeurs désagréables... mais qu'elles restent là où elles sont !

Ce soir, l'odeur du jardin après l'orage, senteurs d'herbe et de fleurs frétries, les graviers ruisselants, odeur goudron chaud...
la vie quoi ! Les odeurs mésestimées, comme la madeleine de Proust.
Elles sont omniprésentes, ont les oublie...Triste !

non, Grpy, puisqu'elles nous reviennent en mémoire... à l'occasion d'une image, d'un courant d'air, d'une pensée...

L'odeur sucrée de fraises des bois chauffées par le soleil sur le chemin à l'orée de la forêt, mélangée à l'odeur de la sève des sapins fraîchement coupés par les bûcherons... L'odeur du foin en passant près de cette ferme... L'odeur de champignons et de mousse dans le sous-bois...

Mmmmh l'odeur des mûres chauffées par le soleil, dans les ronciers !