Poemes (ou comme qui dirait)
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Poemes (ou comme qui dirait)
Presque
Ce n’est qu’un mal, léger, qui couve
Et je n’en suis pas même sûre
Durant la nuit, je me retrouve
Avec une presque blessure
C’est comme un nœud qui se resserre
Un fardeau de plus en plus lourd
Alors dans le noir je me terre
Gardant au cœur mon presque amour
Comme une plaie, sans gravité,
Je ris, je pleure, je supplie
Et mon sang coule, et je le sais
Tout en vivant ma presque vie
Ce n’est qu’un peu de moi qui crie
Etouffé dans ce qui l’endort
Alors en moi je me replie
Tout en mourant ma presque mort.
Ce n’est qu’un mal, léger, qui couve
Et je n’en suis pas même sûre
Durant la nuit, je me retrouve
Avec une presque blessure
C’est comme un nœud qui se resserre
Un fardeau de plus en plus lourd
Alors dans le noir je me terre
Gardant au cœur mon presque amour
Comme une plaie, sans gravité,
Je ris, je pleure, je supplie
Et mon sang coule, et je le sais
Tout en vivant ma presque vie
Ce n’est qu’un peu de moi qui crie
Etouffé dans ce qui l’endort
Alors en moi je me replie
Tout en mourant ma presque mort.
Dernière édition par Medea le Sam 14 Mai - 18:51, édité 1 fois
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Partons
Les bois qui hument le soleil
Se dessèchent dans la poussière
Emmène-moi, sève merveille
Nous monterons dans la lumière
Sang de pin et femme ensemble.
L’horizon fuit sur l’herbe tendre
Rase les tentacules verts
Partons, je ne peux plus attendre
Orée qui infiniment erres
Ligne du ciel, femme ensemble
L’astre blême se rit du soir
Et se régale de la nuit
Prends-moi, tu aspires le noir
Araignée scintillant de suie
Toile sombre, femme ensemble
La pluie qui pénètre la terre
Sème des fantômes de feuilles
Emporte-moi donc dans ta serre
Où tout peut se nourrir de deuil
Eau de vie et femme ensemble
(Gloglo, os court, le quatrième vers ne fait que sept syllabes, c'est fait exprès pour casser le rythme, mais si tu peux corriger, je sens qu'il y a des erreurs ?)
Les bois qui hument le soleil
Se dessèchent dans la poussière
Emmène-moi, sève merveille
Nous monterons dans la lumière
Sang de pin et femme ensemble.
L’horizon fuit sur l’herbe tendre
Rase les tentacules verts
Partons, je ne peux plus attendre
Orée qui infiniment erres
Ligne du ciel, femme ensemble
L’astre blême se rit du soir
Et se régale de la nuit
Prends-moi, tu aspires le noir
Araignée scintillant de suie
Toile sombre, femme ensemble
La pluie qui pénètre la terre
Sème des fantômes de feuilles
Emporte-moi donc dans ta serre
Où tout peut se nourrir de deuil
Eau de vie et femme ensemble
(Gloglo, os court, le quatrième vers ne fait que sept syllabes, c'est fait exprès pour casser le rythme, mais si tu peux corriger, je sens qu'il y a des erreurs ?)
Dernière édition par Medea le Sam 14 Mai - 19:09, édité 2 fois
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Au fil des siècles
Quand j’eus inventé la chaleur
Et les coquelicots
Est arrivé l’être qui pleure
Et peuple mes bocaux
Je n’ai pas besoin de ses heures
Il vient au fil des temps
Je le reconnais à sa peur
Il me sera restant.
Je ne veux pas de ses années,
Ni même de ses jours
Sans jamais qu’il me soit ôté
Il reviendra toujours
Ce n’est pas sa vie que j’exige
Car à chaque moisson
Je piétine tous ses vestiges
A grands coups de frissons
Lors de mes multiples naissances
Au gré de mes envies
Il m’apporte son existence
J’aurai toutes ses vies
Quand j’eus inventé la chaleur
Et les coquelicots
Est arrivé l’être qui pleure
Et peuple mes bocaux
Je n’ai pas besoin de ses heures
Il vient au fil des temps
Je le reconnais à sa peur
Il me sera restant.
Je ne veux pas de ses années,
Ni même de ses jours
Sans jamais qu’il me soit ôté
Il reviendra toujours
Ce n’est pas sa vie que j’exige
Car à chaque moisson
Je piétine tous ses vestiges
A grands coups de frissons
Lors de mes multiples naissances
Au gré de mes envies
Il m’apporte son existence
J’aurai toutes ses vies
Dernière édition par Medea le Sam 14 Mai - 23:00, édité 1 fois
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Eh bien ! C'est pas mal du tout, ces cogitations du samedi !
Un talent est entrain de naître !
(Ce matin, d'humeur poétique, j'ai relu Gérard de Nerval avec plaisir, tout en écoutant les impromptus de Schubert)
Un talent est entrain de naître !
(Ce matin, d'humeur poétique, j'ai relu Gérard de Nerval avec plaisir, tout en écoutant les impromptus de Schubert)
grumpythedwarf- Nombre de messages : 8306
Localisation : Hic et nunc
Humeur : Cyclothymique.
Date d'inscription : 31/07/2009
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Souffle
Si le groupe silencieux
Qui attend en marge déborde
Le monde aux bords disgracieux
Distrait, il en dompte les hordes
S’évaporant sous la nuée
Tous à demi-vacants, ils sonnent
La gracilité du temps. Et
Parfois rêveusement frissonnent
Leur flamme chatoie en été
Leur brouillard estompe la neige
Chrysanthèmes dans mes pensées
Ceux-là restent mon sortilège
Courant, seuls, ardents, par les champs
Leur chevelure lumineuse
Flotte, retient un peu le chant
De leur présence vaporeuse.
Distants commensaux de la lune
Aux yeux intenses, désolés,
Chassez la grisaille importune :
Je n’ai qu’à me laisser aller.
Si le groupe silencieux
Qui attend en marge déborde
Le monde aux bords disgracieux
Distrait, il en dompte les hordes
S’évaporant sous la nuée
Tous à demi-vacants, ils sonnent
La gracilité du temps. Et
Parfois rêveusement frissonnent
Leur flamme chatoie en été
Leur brouillard estompe la neige
Chrysanthèmes dans mes pensées
Ceux-là restent mon sortilège
Courant, seuls, ardents, par les champs
Leur chevelure lumineuse
Flotte, retient un peu le chant
De leur présence vaporeuse.
Distants commensaux de la lune
Aux yeux intenses, désolés,
Chassez la grisaille importune :
Je n’ai qu’à me laisser aller.
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Bah non, je vous fais un petit recueil d'oeuvres choisies, làgrumpythedwarf a écrit:Eh bien ! C'est pas mal du tout, ces cogitations du samedi !
Un talent est entrain de naître !
(Ce matin, d'humeur poétique, j'ai relu Gérard de Nerval avec plaisir, tout en écoutant les impromptus de Schubert)
Bon week-end, voisin !
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Perfusion (l’avortement)
Le froid pénètre dans mon sang
Et la piqure
A ajouté un peu de blanc
Sur ma figure
Je voudrais arracher le fil
De mes tourments
Les visages navrés défilent
Mais le tien ment
Je ne sens que ma peine
Et le doute
S’instillant dans mes veines
Goutte à goutte
Le froid pénètre dans mon sang
Et la piqure
A ajouté un peu de blanc
Sur ma figure
Je voudrais arracher le fil
De mes tourments
Les visages navrés défilent
Mais le tien ment
Je ne sens que ma peine
Et le doute
S’instillant dans mes veines
Goutte à goutte
Dernière édition par Medea le Sam 14 Mai - 19:00, édité 1 fois
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Chanson pour moi
Frémissant le long de mes doigts
Ecartés, tendus, il bourgeonne
Le monde ignoré que parfois
Je reniais, alors qu’il donne
La musique, qui m’émerveille
L’exaltation d’un instant-roi
Le coup de fouet d’un vif éveil
Confirmant tout ce que je crois
Hésitant encor, je découvre
Que la brume est morte, pourtant !
Au seuil d’un univers que j’ouvre
Quelque chose autre part m’attend
Et je me dilate au soleil
J’aspire de par tous mes pores
Le renouveau qui chante et veille
A ce que je grandisse encore.
Frémissant le long de mes doigts
Ecartés, tendus, il bourgeonne
Le monde ignoré que parfois
Je reniais, alors qu’il donne
La musique, qui m’émerveille
L’exaltation d’un instant-roi
Le coup de fouet d’un vif éveil
Confirmant tout ce que je crois
Hésitant encor, je découvre
Que la brume est morte, pourtant !
Au seuil d’un univers que j’ouvre
Quelque chose autre part m’attend
Et je me dilate au soleil
J’aspire de par tous mes pores
Le renouveau qui chante et veille
A ce que je grandisse encore.
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Regains
Longtemps tu fis couler
Mes veines et mes vins
Maintenant, étonnée,
Je traîne pour tes trains.
A peine si je me souviens
De mon devin. De ma déveine.
Voilà que me gênent enfin
Tes « à demain » dans mon domaine.
J’ai appris à tricher
Et je mène mes mains
D’un coup dépaysées
Sur tes rênes, tes reins.
Je ne me souviens qu’avec peine
De ma dégaine et tes dédains
A présent peu à peu me gênent
Tes rengaines dans mon regain.
Longtemps tu fis couler
Mes veines et mes vins
Maintenant, étonnée,
Je traîne pour tes trains.
A peine si je me souviens
De mon devin. De ma déveine.
Voilà que me gênent enfin
Tes « à demain » dans mon domaine.
J’ai appris à tricher
Et je mène mes mains
D’un coup dépaysées
Sur tes rênes, tes reins.
Je ne me souviens qu’avec peine
De ma dégaine et tes dédains
A présent peu à peu me gênent
Tes rengaines dans mon regain.
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Le rôdeur au soleil
Repose, chuchotait le vent
Je ne suis pas la brise chaude
Qui fouette les tombes avant
Le temps où va celui qui rôde.
Dors, me répétait le ruisseau
C’est pour toi l’heure du sommeil
Tes ailes restent au tombeau
Il est qui erre par le ciel.
Attends, me serinait la pluie
Mes mousses sombres te protègent
Au cimetière de l’ennui
Jamais il n’arpente la neige !
Croîs, ont gazouillé les nuages
C’est enfin l’instant de l’éveil
Va, transperce ton sarcophage :
Voici le rôdeur au soleil.
Repose, chuchotait le vent
Je ne suis pas la brise chaude
Qui fouette les tombes avant
Le temps où va celui qui rôde.
Dors, me répétait le ruisseau
C’est pour toi l’heure du sommeil
Tes ailes restent au tombeau
Il est qui erre par le ciel.
Attends, me serinait la pluie
Mes mousses sombres te protègent
Au cimetière de l’ennui
Jamais il n’arpente la neige !
Croîs, ont gazouillé les nuages
C’est enfin l’instant de l’éveil
Va, transperce ton sarcophage :
Voici le rôdeur au soleil.
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Montée
Pelotonnée dans ma fourrure
Bien à l'abri, blottie en moi
Bercée par mon propre murmure
Je ronronne un lent air de soie.
Peu à peu, formes fugitives
Ses notes composent une trame
Qui m'enveloppe et en arrive
A ce que je rentre mes armes.
Finissant de lécher mes plaies
Les yeux mi-clos, je m'assoupis
Des lambeaux de rêves légers
Flottent autour de mon corps tapi.
Et je n'ai plus qu'un pas à faire
De mon seuil mi-sûr, mi-ailé
Pour m'évaporer de la terre
En un lent soupir exhalée.
Bon, là j'arrête, je fatigue
Pelotonnée dans ma fourrure
Bien à l'abri, blottie en moi
Bercée par mon propre murmure
Je ronronne un lent air de soie.
Peu à peu, formes fugitives
Ses notes composent une trame
Qui m'enveloppe et en arrive
A ce que je rentre mes armes.
Finissant de lécher mes plaies
Les yeux mi-clos, je m'assoupis
Des lambeaux de rêves légers
Flottent autour de mon corps tapi.
Et je n'ai plus qu'un pas à faire
De mon seuil mi-sûr, mi-ailé
Pour m'évaporer de la terre
En un lent soupir exhalée.
Bon, là j'arrête, je fatigue
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
C'est de toi tout ça, Medea ?
Opaline- Nombre de messages : 5738
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Euh ben voui. Tu aimes, dis ?
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Attends bouge pas, je relis plus attentivement.
Opaline- Nombre de messages : 5738
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
"presque" j'aime beaucoup, je continue ma lecture.
Opaline- Nombre de messages : 5738
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Orée qui infiniment erres
Ahem !
Ahem !
Opaline- Nombre de messages : 5738
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Si tu voulais me les commenter un par un, ça me ferait plaisir
J'accepte les commentaires de tout le monde, d'ailleurs, je ne demande qu'à m'améliorer
J'accepte les commentaires de tout le monde, d'ailleurs, je ne demande qu'à m'améliorer
Dernière édition par Medea le Sam 14 Mai - 19:03, édité 2 fois
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Hé bien oui, je m'adresse à elle, orée, infiniment, tu erres.Opaline a écrit:Orée qui infiniment erres
Ahem !
(Partons, je ne peux plus attendre,
Orée qui infiniment erres)
C'est comme "notre père qui es/êtes aux cieux"
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
"l'avortement"... il m'a glacé le sang...
Opaline- Nombre de messages : 5738
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Je dis tout de suite que rien de tout cela ou presque n'est autobiographique hein ! mais l'idée m'avait glacé le sang aussi...
T'as déjà eu une perfusion et le froid que tu sens entrer dans tes veines ?
Je viens de changer le titre, car Baxter est une marque belge de perfusions, je crois.
T'as déjà eu une perfusion et le froid que tu sens entrer dans tes veines ?
Je viens de changer le titre, car Baxter est une marque belge de perfusions, je crois.
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
J'ai pas encore fini; elle bombarde, là, Medea !
Quelle production !
Tu archives, au moins ?
Ce serait dommage de perdre tout ça !
Quelle production !
Tu archives, au moins ?
Ce serait dommage de perdre tout ça !
grumpythedwarf- Nombre de messages : 8306
Localisation : Hic et nunc
Humeur : Cyclothymique.
Date d'inscription : 31/07/2009
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
"regains", j'aime beaucoup ses diverses allitérations. Je le déclame avec plaisir !
Opaline- Nombre de messages : 5738
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Non, non, t'inquiète ! ce sont mes premiers et ils étaient sur support USB. C'est après, que j'en ai perdu des masses sur des fora. Bon, le monde n'en mourra pasgrumpythedwarf a écrit:J'ai pas encore fini; elle bombarde, là, Medea !
Quelle production !
Tu archives, au moins ?
Ce serait dommage de perdre tout ça !
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
Et ça a été un plaisir de l'écrire, j'adore jouer avec les mots. Merci beaucoupOpaline a écrit:"regains", j'aime beaucoup ses diverses allitérations. Je le déclame avec plaisir !
Medea- Nombre de messages : 2536
Humeur : aqueuse
Date d'inscription : 09/12/2010
Re: Poemes (ou comme qui dirait)
"le rôdeur au soleil" me parle également.
Opaline- Nombre de messages : 5738
Date d'inscription : 28/07/2009
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